Pin the Tail on the Donkey !
Riche idée de la part de CinéMadness de nous faire un petit festival de films d'horreur/épouvante très hétéroclite, la plupart ayant été sélectionnés suite aux retours qu'ils ont eu dans d'autres festivals comme celui de Sundance, les Independent Spirit Awards ou encore ceux de Gérardmer et Sitges (rien que ça !). Figurent donc à l'affiche Donkey Punch, Grace, Petits suicides entre amis et Confession d'un cannibale.
J'hésitait entre Grace et Donkey Punch, mais j'ai d'abord préféré commencer par ce dernier, plus axé « petit slasher entre amis » que le premier, étant au contraire très malsain, mais pas la peine d'en dire plus, j'en reparlerais très rapidement.
Comme je me renseigne toujours avant de voir un film, j'ai tapé bêtement « Donkey Punch » sur Google et j'ai découvert de quoi il s'agit. C'est une pratique sexuelle bien trash, qui consiste à sodomiser votre partenaire et lui assener un coup de poing à la base du crâne au moment de votre éjaculation, ceci contractant l'anus et augmentant le plaisir (je vous avais prévenu que c'était bien trash...). Ni moi, ni le film et ni Wikipedia ne vous encourageons à faire ceci, car c'est une légende urbaine absolument infondée et a fortiori à grand risque létal.
Bref notre petite histoire prend place en Espagne, où trois Anglaises sont parties en vacances et au cours desquelles elles vont rencontrer une bande de quatre gaillards eux aussi Anglais, et possesseurs d'un Yacht. Après avoir insisté un peu ils les emmèneront en mer pour une nuit de défonce, dans tous les sens que ce mot implique. Malheureusement tout dérapera quand un des grands couillons tentera le donkey punch, qui s'avérera fatal à la belle dont il « s'occupait ». Dans la lignée de Very Bad Things, les gars voudront se débarrasser du corps, sauf que les jeunes filles ne le voient pas du même oeil, et s'en suivra un survival en pleine mer, rappelant également Calme Blanc.
Partant d'une bonne idée et mettant un petit thriller sympathique en place, le film perd malencontreusement son souffle en cours de chemin et se transforme en survival basic, sans non-plus virer au mauvais.
On passe un bon moment, dont une première partie particulièrement riche en tensions, mais l'on ressort malgré tout un peu déçu de cette aventure dont on en attendait — un peu — trop. Les amateurs de thrillers n'y trouveront pas leur compte, en revanche les inconditionnels du genre l'apprécieront pour ce qu'il est, un petit slasher d'été, qui même sans faire d'esbroufe se montre relativement supérieur à ce que l'on a pu voir récemment.
Mention spéciale pour le coup de petit moteur (en marche) de canoë en pleine gueule, qui nous éclaire un peu plus sur l'affiche du film.