On dirait que l'idée de départ, c'était de mettre ensemble cinq personnages qui se sont fait lobotomiser et voir comment il réagisse. L'expérience et ses résultats sont sans appel : les cons sont cons.
C'est dommage de n'avoir pas creusé un tant soit peu les personnages, cela aurait permis d'intensifier certaines situations et d'en crédibiliser d'autres. Le fait est, les petites révélations faciles pour retourner la situation, c'est grotesque, ça ne passe pas vraiment, ça fait vraiment psychologie à deux balles. Je ne demandais pas grand chose, une simple caractérisation suffisait, avec quelques clichés. Mais les anglais n'aiment pas trop les clichés, au contraire des américains, résultat des courses, ça devient souvent n'importe quoi. Ça se traduit d'ailleurs surtout par des objectifs qui ennuient (pourquoi s'occuper de la cassette, pourquoi tourner autour du pot, pourquoi ne pas juste privilégier l'aspect survival sur un bateau ?) et des prises de décision saugrenues qui agacent (on parle depuis tantôt pour ne rien dire mais là maintenant c'est simple, je vais te tuer). Ce n'est pas le carnage qui m'embête, c'est la façon de l'amener. Ainsi, l'escalade de la violence n'est franchement pas crédible mais elle procure tout de même du fun. Dommage que ça démarre si lentement aussi, qu'il y ait tant de dialogues inutiles. Ç'aurait pu être tellement plus fun, plus décérébré. En soi, les mises à mort restent cool, c'est déjà ça de pris.
La mise en scène est parfois sympathique (quelques plans séquences où l'on suit les personnages) et parfois pas terrible (les scènes d'action, les mises à mort ne sont pas très bien découpée). Les acteurs ne sont pas terribles. Les garçons s'entirent encore raisonnablement, mais les filles ennuient. Ça n'a rien à voir, amis en plus elles m'ont fait penser à des actrices porno des pays de l'Est. Elles sont jolies ceci dit. Dommage que ce soit celle qui a la plus belle poitrine qui parte la première.
Bref, un petit thriller le cul entre deux chaises : d'un côté le scénario tiré par les cheveux, d'un autre la série B où la fête vire au cauchemar... l'auteur aurait choisi son ton que tout de suite il aurait pu mieux développer l'histoire en conséquence...