Why are you wearing that stupid man suit ?
En 2002, un jeune réalisateur sorti de nulle part offrait au monde un véritable ovni en créant le film adolescent le plus métaphysique, le plus déroutant, le plus brillant et le plus émouvant qui soit.
Donnie Darko était né au monde et était quasi-instantanément devenu film culte.
Ce véritable petit chef d'œuvre s'avère aujourd'hui, à la lecture des deux films suivants de son auteur, la préfiguration d'une grande œuvre à venir et se révèle un film inépuisable, toujours capable de fasciner, d'émouvoir et d'interroger sans jamais perdre une once de son mystère.
Richard Kelly parvient en quelques plans à faire exister de vrais personnages, à créer une atmosphère unique et mémorable et à fonder un univers qui tient à la fois du film de genre et d'une réflexion beaucoup plus subtile sur le temps, la vie, la mort, la jeunesse, la politique, l'éducation, la bigoterie, etc... sans jamais s'appesantir des oripeaux du film à thèse chiant ni d'une démagogie simpliste à destination du jeune public.
C'est sans doute pour cela que le film aura su séduire tout type de public, des plus cinéphiles au plus "mainstream", tous ages confondus, s'attirant les louanges d'une bonne partie de la critique et assurant un succès public qui ne pouvait qu'engendrer la velléité d'une saga pour les producteurs du film...
Hélas... (CF ma critique de sa sinistre séquelle)