Ou comment la narration, les personnages et tout se relie
Voilà un film qui, au-delà de son aspect alambiqué, séduit totalement, et pour le moins questionne beaucoup de choses. Je l'ai découvert en DVD donc presqu'un ou deux ans après sa sortie, et ne l'avais pas revu depuis, puis récemment fu pris de l'engouement pour le revoir.
Quelle surprise de me rappeler au souvenir de cette ambiance éthérée omniprésente durant tout le film (hormis les rappels plutôt angoissants à la réalité, par les scènes parodiant cette Amérique puritaine, réac pour qui du simple bobo au plus grand mal-être il doit y avoir un remède miracle!). Car finalement, les scènes les plus familières de ce film se trouvent bien dans l'imaginaire sublimé (ou l'espace-temps parallèle)! Comme pour beaucoup des commentaires que j'ai pu lire ici, pour ma part, c'est avant tout le jeu de Jake Gyllenhal, que le film me plaît, mais pas uniquement. J'avoue entre autre que le costume de Frank (et son sourire narquois à toute cette situation) ainsi finalement que le personnage portant ce même costume, lui aussi un sous-produit de cette société, inconsciente de ces maux, est un enchevêtrement qui dépeint toute la complexité de cette existance.
Un des films fantastiques que j'adore, si on prend pour tel la définition de "fantastique", la dépiction d'événements "réels" incorporés à des épisodes "irréels" pour lesquels on ne peut savoir s'ils sont authentiques ou "imaginés". Et, en cela, le film m'a carément séduit.