C'est un (authentique) communiqué de l'agence Reuters du 12/08/2019 à 12:53 :
L'équipementier aéronautique britannique Rolls-Royce perd du terrain lundi en Bourse après la publication d'informations de presse selon lesquelles un Boeing 787 de la compagnie Norwegian aurait perdu des fragments de son moteur peu après son décollage.
Vingt-cinq voitures et 12 maisons ont été endommagées dans la banlieue romaine de Fiumicino, à proximité de l'aéroport du même nom, après un dysfonctionnement du moteur d'un Dreamliner 787 de Norwegian juste après le décollage de l'appareil, écrit lundi le Times.
Aucun blessé n'est à déplorer, ajoute le journal.
Et c'est ce communiqué lu sur Internet il y a un moment qui me décide à dire un mot sur Donnie Darko - The Director's Cut, version sortie en 2004, soit 3 ans après la sortie en salles de la Production's Cut. Car ceux qui ont vu le film savent qu'un accident technique du même ordre intervient dans le scénario et y joue un rôle non anecdotique. Parfois la réalité répète la fiction, même si c'est plus souvent l'inverse.
Avec ce Director's Cut (de 20 minutes plus long que la version originale de 2001) que je n'ai vu que très récemment, j'ai redécouvert Donnie Darko et, pour paraphraser La Fontaine, j'y ai pris un plaisir extrême.
L'histoire est toujours aussi inquiétante, aussi déroutante, même si peut-être un peu plus compréhensible. On avance toujours en plein mystère, on n'est jamais absolument sûr de rien et... c'est peut-être ce qui fait le charme du film. Je l'ai vu quatre fois, dont trois de façon rapprochée et je me fais une idée assez précise du sens qu'il faut donner à tout ça, mais je ne voudrais surtout pas vous priver du plaisir de le (re)découvrir vous-même, ou imposer mon explication des faits.
Plus je vois ce film et plus je l'aime. Je le trouve magique, magnifique. Il est d'ailleurs depuis hier en tête de mon "Top 10" (tous genres et années confondus). Pour combien de temps ? C'est un autre mystère.
J'adore son côté teen movie, sa bande-son, notamment son final (lien ci-dessous) ; j'adore son interprétation, celles de Jack et Maggie Gyllenhaal en Donnie Darko et sa soeur, mais aussi de quasiment toute la distribution, particulièrement la petite amie de Donnie (Gretchen / Jena Malone), sa prof de littérature anglaise (Drew Barrymore), sa psy (Katharine Ross), sa mère (Mary MacDonnell)... J'apprécie énormément la mise en scène, la réalisation des moments cruciaux et dramatiques pourtant si difficiles à rendre (la double scène du deus ex machina), la photographie (par ex. le très beau plan large ou travelling, je ne saurais dire, qui montre, dans la brume de la nuit avec un arrière-plan de forêt et seulement éclairés par les phares de leurs bicyclettes, Donnie, ses deux potes et Gretchen pédalant à toute vitesse vers la "cellar door" de "Grandma la mort" où ils espèrent trouver on ne sait quoi, la solution de tout ce mystère). J'adore le climat du film, les personnages, les décors, les costumes ou déguisements, et bien sûr l'histoire proprement-dite qui, au final, boucle sur elle-même, repassant en revue tous ses personnages pour les recadrer, les rendre à la réalité du quotidien et que tout, même le lapin géant, se remet d'aplomb comme par magie... sauf le magicien.
https://www.youtube.com/watch?v=y7PBKtYPzIk