Le prix du poing
Chiant. Il ne se passe pas grand chose ; le fait de suivre trois points de vue (et le troisième, celui du flic, on se demande ce qu'il vient foutre là, à croire qu'il a été ajouté à la dernière...
Par
le 16 mai 2020
1 j'aime
2
Les poings comme unique moyen de hurler sa colère, sa tristesse à la face du monde. Voilà ce qu’est “Donnybrook” de Tim Sutton. Entre “Les Brasiers de la colère” de Scott Cooper et plus récemment “Skin” (déjà avec Jamie Bell) de Guy Nattiv, le film est un cri de détresse désespéré parcourant un drame des plus désespérants.
Ex-marine, vétéran, Jarhead (jamie Bell), père de famille et compagnon de Tammy, une junkie, n’a d’autres choix que de voler et braquer pour survivre. Seul le “Donnybrook”, un tournoi clandestin de combats à poings nus avec 100.000 $ de récompense pourrait sortir Jarhead et les siens, de la misère. Tourné à la manière d’un film choral, plusieurs destins s'entrecroisent. De son côté, Angus (Frank Grillo), ancienne gloire des combats clandestins est aujourd’hui devenu un dealer aussi minable qu’impitoyable. Pour son buisness, Angus est accompagné de sa soeur Délia (Margaret Qualley), qu’il violente, le duo fournit les environs en méthamphétamine et n’hésite pas à tuer quand l’occasion se présente. Le couple est dans le collimateur de l’étrange Shérif Wallen (James Badge Dale), un toxico notoire, qui voue une haine particulière à Angus. Vous l’aurez compris, “Donnybrook” est une épreuve de chaque instant, le portrait, une fois de plus glaçant de l’Amérique des laissés-pour-compte, confère au long-métrage une vision post-apocalyptique tant la société dépeinte par Tim Sutton est arrivée à un point de non-retour. Accompagné par une partition musicale à la sonorité de tragédie grecque et une photographie souvent sombre et minimaliste mais toutefois superbe, le film peut envoûter autant que rebuter. L’errance et le désespoir des personnages les poussent inexorablement à franchir l’autre rive du Styx - laissant derrière eux leurs anciennes vies - jusqu’aux portes de l’enfer, pour rejoindre le Donnybrook, et son totem en flamme, lieu de perdition où l’homme s’abandonne à ses instincts les plus primaires, l’endroit où tout finit, ou alors tout recommence !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 26 avr. 2020
Critique lue 649 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Donnybrook
Chiant. Il ne se passe pas grand chose ; le fait de suivre trois points de vue (et le troisième, celui du flic, on se demande ce qu'il vient foutre là, à croire qu'il a été ajouté à la dernière...
Par
le 16 mai 2020
1 j'aime
2
Le poisseux Donnybrook et ses rednecks égarés ultra violents avait un potentiel énorme. Mais handicapé par un rythme bancal et une trame secondaire superflue, il ne convainc pas totalement. Dommage...
le 12 déc. 2023
1 j'aime
Quelle claque ! Film inatendu, brut de décoffrage. Avec toute l'absurdité et la brutalité de la vie vraie...la vie ordinaire ou l'on meurt bêtement, simplement et sans éclat. Tout les acteurs...
Par
le 27 févr. 2024
Du même critique
Il était une fois deux Américaines, Lisa et Kate, frangines et siamoises, deux têtes pour un cerveau qui s'ennuyaient fermes durant leur séjour au Mexique (c'est bien connu, quand on a vingt piges,...
Par
le 1 oct. 2017
18 j'aime
3
Juan Carlos Medina, réalisateur américain d'origine ibérique, s'était fait connaître, en 2012 avec son troublant "Insensibles" et sa horde d'enfants indifférents à la douleur dans une Espagne...
Par
le 24 janv. 2018
15 j'aime
3
Dans un futur indéterminé, la population féminine a été éradiquée en quasi-totalité par une épidémie (décidément, c’est la mode en ce moment). Un père (Casey Affleck) tâche de protéger Rag (la...
Par
le 3 août 2020
14 j'aime
4