Donoma se présente comme le croisement de plusieurs vies, par hasard, dans Paris (on baigne dans l'originalité), sans se cadrer sur des thématiques précises - bien que l'amour, ou plutôt la relation à l'autre soit un des moteurs évidents du film. Le truc qui gêne c'est ce pessimisme ambulant et poussif quand tous les personnages présentés sont particulièrement insupportables, on en ressort avec l'impression que le film nous a dit "regardez-vous, vous n'êtes pas unique, vous êtes justes égoïstes et moralisateurs, vous vous bercez tous d'illusions sur le monde et les autres et vous rejetez la faute sur eux". Première nouvelle. Le propos ne m'a pas tant paru faux qu'il m'a paru gratuit dans sa façon de le montrer, avec cette flopée de personnages caricaturaux qui ne donnent que la pire facette de ce qu'ils sont.
Le gars s'en est certes sorti avec 150 euros de budget, mais passer plus de 2h devant une image toujours bancale et qui se balade sur différents niveaux de flous, c'est quand même assez lourd. Conséquence du budget ou effet de style pseudo-arty, je ne sais pas encore. De même pour la musique genre "trop contemplative et triste t'as vu".