Doom
3.8
Doom

Film de Andrzej Bartkowiak (2005)

Adapter le jeu vidéo culte "Doom" était autant un fantasme de gamer qu'un pari impossible en soi, le jeu vidéo possédant une mince intrigue prétexte à shooter sans arrêt des monstres en tout genre. Pour cette adaptation cinématographique, on a fait appel à l'excellent directeur de la photographie Andrzej Bartkowiak, en revanche peu habile quand il s'agit de mettre en scène des films d'action (Roméo doit mourir). S'entourant d'acteurs badass, d'un petit budget confortable et d'un scénario tout à fait honorable, le réalisateur polonais nous livre une adaptation certes extrêmement simpliste mais finalement très agréable...


N'espérez par conséquent pas de rebondissements ahurissants, d'acteurs sérieux ou de séquences à couper le souffle : Doom ne se contente que du strict minimum afin de servir un film d'action teinté d'horreur science-fictionnelle dans la même veine que Predator. Ici, on a affaire à une bande de Marines qui n'aiment pas les gonzesses qui se la pètent, les missions inutiles, les monstres tout moches et surtout : on n'aime pas sourire chez les Marines !


Menée par un Dwayne Johnson tout en muscles et en bad attitude exemplaire et un Karl Urban décidément très à l'aise quand il s'agit de mal jouer des rôles tout aussi badass, cette bande de mâchoires serrées vont sur Mars défourailler des gros monstres mutants en s'envoyant des vannes non-stop et en ne rechargeant quasiment jamais leurs gros flingues. Dans Doom, on aime foutre le décor en vrac, repeindre les murs de sang et marcher sur les douilles fumantes de calibres énormes : nos Marines sont là pour échauffer les ardeurs et ils sont pas contents !


C'est donc avec un joyeux entrain que Bartkowiakl et ses acteurs testostéronés vont faire valdinguer des créatures numériques hideuses et baveuses, enchaînant combats virulents, bastos qui volent de partout et scènes gore bien dégueulasses. Le metteur en scène ose même une excellente scène en vue perspective en hommage au jeu vidéo, un passage franchement fendard que tous les fans du jeu apprécieront. C'est tout ? Oui, et c'est l'essentiel pour une adaptation de jeu vidéo où le but est de dézinguer des monstres vicieux et violents. Ne regretteront le voyage que les allergiques aux films d'action et les puristes de la mort-qui-tue.

Créée

le 8 avr. 2019

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