Mais SAUTE DONC, que le film finisse plus vite !
Est-ce la crise de la quarantaine naissante ? Est-ce la fin de mon pouvoir d'émerveillement, autrefois capable de tirer du plaisir, y compris de grosses bouses américaines, au cahier des charges bien ficelé ?
Horreur ! Je dois commencer à devenir adulte, et en tant qu'adulte, je le baille haut et fort : ce film a autant d'âme qu'une poignée de porte abandonnée dans une décharge roumaine.
Seuls les ados, ou post-ados en quête de repères virils, et d'adrénaline frelatée, pourraient trouver des qualités à "dos au mur".
Mais pour la génération aux poils déjà bien drus, ou pour les cinéphiles avertis, rien n'évacuera la pénible impression d'avoir là un énième "produit" de commande d'un producteur couard, sans imagination, le cigare au bec et les boots posées sur la table.
Du copier-coller d'autres films de même acabit, uniquement programmé pour être rentable en DVD, quand notre jeune couple vivant en concubinage, alléché par une jaquette "vertigineuse", aura l'impression qu'il en prendra plein les mirettes, entre deux bouchées de pizza orientale bien grasse.
Les acteurs (moyens), et le réalisateur ne pouvaient pas faire de miracles pour rattraper le scénario anorexique et décousu de Pablo Fenjves. La tension nerveuse est inexistante : A aucun moment les acteurs ne croient vraiment à cette histoire.
Et nous, pauvres spectateurs, on devine les ficelles une heure à l'avance. Puis on se dit que les seuls vrais bons scénaristes en ce moment à Hollywood, bossent à plein temps sur les séries. Reste plus que les stagiaires qui écrivent non pas à la plume d'oie, mais avec du poil de cul de poney.
Deux bonnes idées quand même : celui du chantage au suicide, point de départ intéressant et... le titre français, jeu de mots à double sens.
A part ça, un suppo et au lit.