Dans l'excellent "Narco", Benoit Poelvoorde expliquait, à une assistance perplexe, pourquoi "Double impact" c'est génial. "Ils sont deux. Il est deux, le mec !". Effectivement, il fallait y penser. Quitte à nous refaire le coup des frangins séparés à la naissance, autant y aller à fond, et proposer non pas un, mais DEUX VanDamme !
Alors à la fin de son cycle "séries B fauchées mais qui rapportent gros" et prêt à intégrer des productions un peu plus friquées ("Universal soldier" sortira un an plus tard, propulsant le karateka belge au rang de superstar), notre ami JCVD est aussi mauvais en dur à cuir qu'en benêt, mais écarte bien les jambes (non mais dis donc, on est pas à Hot Video ici !) lors de scènes de baston joyeusement nanardesques, le confrontant à des chinois très con et très méchants.
Tourné comme un vulgaire porno ukrainien (je dis ça mais si ça se trouve, c'est super bien filmé un porno ukrainien), "Double impact" est un produit bas de gamme comme il en pleuvait à l'époque, laid et complètement con, le scénar n'étant là que pour remplir les trous entre deux passes (pardon), mais reste très rigolo au 54 765 876ème degré, surtout dans sa dernière bobine, riche en flying kicks décomplexés.