Bon, j'ai enfin réussi à mettre la main sur ce troisième épisode de la franchise "Douce nuit, sanglante nuit", seul opus que je n'avais donc pas vu jusqu'à présent. Réalisé par Monte Hellman et sorti en 1989, je m'attendais honnêtement à bien pire ! En effet, après un premier opus assez fun, un second film complètement raté, un quatrième qui part dans des délires sans queue ni tête (et qui n'a surtout aucun rapport avec le reste de la franchise), un cinquième marrant mais mauvais et un remake également raté, ça ne présageait rien de bon pour cette troisième mouture ! Et finalement, tout en étant relativement raté bien-sûr, nous avons enfin sous les yeux quelque-chose qui ressemble de près ou de loin à un slasher et qui se rapproche donc du premier ! Le premier dérogeait déjà aux règles et codes du genre mais s'en rapprochait beaucoup plus que ses suites. Or ici, nous retrouvons ce côté slasher un peu bricolé. Car oui, nous sommes ici dans la suite directe du deuxième opus et nous suivons Laura, medium, qui rentre en contact avec Ricky, antagoniste du second film et frère du tueur du premier (malgré le côté très bancal de cette saga, elle est toujours assez difficile à résumer) qui est dans le coma. Mais à force de le titiller dans ses rêves, il finit par sortir de son coma et à traquer Laura, ainsi que tous les gens qui portent du rouge ou parlent de Noël. Le film emprunte donc un peu à "Halloween" (notamment la connexion entre le tueur et la final girl) mais également au septième chapitre de la saga "Vendredi 13" (et notamment pour l'aspect fantastique qui unit, encore une fois, le tueur et la final girl). Seulement, tout est très lent à se mettre en place, le côté slasher ne débute vraiment qu'une fois que les personnages sont dans la maison de la grand-mère, sinon tout le reste est plutôt monotone. On passera également sous silence l'association entre le flic et le docteur (qui emprunte encore une fois à "Halloween" d'ailleurs) dont on suit les discussions sans aucun intérêt en voiture. Malgré tout, le film reste plutôt sympathique dans sa partie slasher, même si ça ne casse pas des briques non plus ! D'ailleurs le physique du tueur (et notamment le hublot qu'il se trimballe sur le cerveau) est plus risible qu'autre chose. Le film ne brille pas non plus de par son casting, entre une Samantha Scully inexpressive et un Bill Moseley qui en fait dix fois trop, malgré le peu de lignes de dialogue qu'il a. "Douce nuit, sanglante nuit 3 : Coma dépassé" est donc raté mais reste relativement passable, du moins par rapport aux autres films de la série.