Bien sûr Ventura est égal à lui-même. Mais c'est bien peu au regard de la faiblesse crasse de la réalisation.
Sur une idée de Boileau et Narcejac (Les diaboliques notamment), on pouvait s'attendre à un scénario plein de suspens. Las! On se traîne. Pire, le rythme est inexistant. Le dialogue de René Lefèvre est laborieux. Seules les scènes avec not' Lino nous lèvent les cils. Malheureusement, celles centrées sur Hannes Messemer nous re-plongent dans un demi-sommeil. On retrouve bien des comédiens ayant montré souvent ailleurs leur grand talent comme Lucien Raimbourg, Guy Tréjan et évidemment Gert Fröbe et Laurent Terzieff (en haut de l'affiche pour un rôle cependant très réduit), mais contre le néfaste Géza Radványi à la mise en scène, que pouvaient-ils? Rappelons que ce Géza Radványi, quand il ne put plus sévir comme réalisateur, réussit à caser un vieux scénario à la Gaumont qui aboutira au plus mauvais film de Louis De Funès: L'homme orchestre.
Les plus curieux pourront s'amuser à lire la page Wikipédia consacrée à ce monsieur. Le rapprochement des phrases élogieuses et des titres de ses oeuvres laisse rêveur.