Réalisé par le monteur officiel de Wes Craven, on comprend dès les premiers instant que l'esprit du "maitre" va nous hanter pendant une heure et demi. Sauf que le "maitre" en question n'est pas là, nous sommes seuls, et nous ne pouvons que pleurer.
« Bonjour, je voudrais une métaphore christique, un coca et un placement de produit pour Virgin
− Sur place ou à emporter ?
− À emporter, je crois que mon chef op se touche avec son stromboscope.»
Dracula 2000 est un film avec moult qualité : un casting avec plein de noms qui deviendront connus, des bouts de scénarios qui pris séparément peuvent fonctionner, beaucoup d'hommage à des films de genre (le plan à la Scream, le plan à la Terminator) et une réalisation douteuse.
Quelques punch-line me resteront en tête, quelques idées sont efficaces, mais dans le fond, c'est un Matrix du pauvre sur fond de musique electro des années 90. Les relations entre les personnages sont rushés (surtout ceux qui ne serviront que de personnages étapes), parfois ils sont morts à l'intérieur. L'intérêt du personnage de vampire est surtout de pouvoir faire revenir les personnages morts, et ça c'est cool.
Comme son Dracula (le personnage, un Gerard Butler merveilleusement zozotant (c'est les dents, c'est pour ça)), le film essaye très très fort d'être un film d'horreur/action. Et il échoue.
Pour l'effort. C'était glorieux.