Quand la vie vous offre des occasions, il faut les saisir.
C'est donc sans vraiment m'y attendre que j'ai vu Psiconautas au cinéma pendant un festival au forum des images.
Il a l'air tellement mignon ce film, avec ses personnages animaliers et avec ses tons pastels et… Ce n'est pas un film pour les enfants. Vraiment. C'est un de ces films espagnol où rôde la mort et la noirceur la plus absolue.
En gros, c'est l'histoire d'un groupe d'adolescents qui cherchent à quitter leur île, ravagée par une catastrophe écologique, et peuplé d'autres animaux. Tout le monde tente de survivre, les policiers tentent de faire respecter leur ordre, et héros, Birdboy (fils de Birdman) essaye de survivre à ses traumatismes psychologique et de reconstituer la forêt. C'est affreux, c'est sanglant et impitoyable. Le film parle d'écologie, du poids de la moralité imposée par les formes d'autorité (la famille, la religion) et donc, finalement, de rébellion.
Je trouve extraordinaire que l'on puisse faire des films d'animation aussi sérieux et aussi ironique, porté par les possibilités d'un dessin animé : simple, direct, évocateur. Le travail de la couleur et des tailles maintient la confusion entre la réalité et la psychée des personnages. De nombreuses manifestations s'incarnent sur l'écran et se mélangent à la réalité. Quelque part, Psiconautas, c'est une histoire de violence psychique, de non-résilience, d'un désespoir d'une jeunesse étouffée par son passé et ses anciens.