Dans un souci de meilleure compréhension du public francophone, ils ont traduit Dracula 2000 en Dracula 2001, et c'est vrai que c'est plus clair comme ça.
Bon ben c'est pas si mal. C'est une série B qui s'assume comme telle, sans grande prétention si ce n'est du bon divertissement. La réappropriation du mythe n'est pas si idiote, mieux ça donne un point de vue un peu différent sur Dracula, sur ce qu'il a été, ce qu'il a enduré. Pareil, la réappropriation des symptômes/points faibles est plutôt ludique ; j'ai beaucoup apprécié le fait que Van Helsing se maintienne en vie si longtemps grâce à des petites injections du sang de Dracula et que du coup sa fille soit aussi un peu la fille et héritière du grand vampire. Mais mieux que ça, j'ai apprécié la manière de faire intervenir le bougre : par un casse (voler le cercueil, c'est ouf quand même), ainsi que le contexte, l'ambiance autour de ça. Le moins bien, c'est que c'est un peu foutraque et que l'auteur commet l'erreur d'ellipser des passages attendus, comme la mort de Van Helsing.
Surtout que le réalisateur se montre plutôt inspiré ; je craignais des CGI déjà trop envahissants pour l'époque et un film qui aurait mal vieilli, en fait, il ont utilisé beaucoup d'effets pratiques, parfois très basiques, mais indémodables, efficaces. Le découpage est bien pensé, permet un jeu de symbolique intéressant. La photographie est soignée, avec parfois des ambiances super efficaces. La machinerie autour des décors mais aussi pour les mouvements de caméra sont bien exécutés. Les acteurs sont tous très bons, je ne connaissais pas encore Butler à l'époque, du coup j'avais complétement zappé que c'était lui le Dracula... et bien il est bon, dans un rôle de séducteur que je ne soupçonnais pas. Et puis je trouve le cinéaste très inspiré par les bisseries italiennes dans la façon de raconter, de poser les décors, de jouer avec la lumière.
Bref, c'est pas extra mais ça se regarde bien.