Dragon Age : Dawn of the Seeker, la critique
Utilisant le même procédé de cel shading que pour Appleseed avec des personnages réalisés en ombrage de celluloîd, cette nouvelle réalisation des studio Oxybot se montre vraiment décevante au niveau de sa réalisation technique même si tout n’est pas à jeter. Avec ses héros aux regards figés qui ne dégagent aucune émotion empêchant ainsi toute implication émotionnel et surtout avec ses décors désespérément vides, le film fait vraiment pâle figure face à la plupart des films d’animation qui inondent le marché. Un bilan technique plutôt négatif donc mais heureusement contrebalancé par une animation assez réussie dans l’ensemble renforçant ainsi l’impact des nombreuses scènes d’action qui ponctuent le film. Affrontements à l’épée bien chorégraphiés, pouvoirs magiques et bataille contre des dragons géants, à défaut d’être original et ambitieux le film se montre vraiment généreux dans ses péripéties le tout sans aseptiser la violence des affrontements qui finissent dans un bon bain de sang.Mention d’ailleurs à tous les passages avec les dragons (au design réussi d’ailleurs) qui ont semble t’il vraiment inspirés le réalisateur qui se lache un peu plus dans la mise en scène avec quelques plans spectaculaires qui apporte un peu de souffle épique à un film qui en manquait terriblement jusque là.
Dynamique et correctement réalisé dans ses séquences d’action Dragon Age : Dawn of the Seeker évite donc de justesse le naufrage artistique d’une oeuvre qui au final n’essaye malheureusement jamais de dépasser son statut de simple produit dérivé destiné à satisfaire les fans qui rongent leur frein en attendant Dragon Age 3… Rien de honteux d’autant plus qu’il ne prend jamais son public de haut mais largement dispensable surtout si vous n’êtes pas familier à l’univers des jeux.