Le BigFlow de Broly

Je partirai du principe que vous avez vu le film pour rédiger cette critique, le film date de 1993 donc ce n'est pas de ma faute si vous êtes spoilé.

Broly, un Saiyan rescapé au potentiel incroyable rêve de vengeance sur Kakarot des années après la destruction de la planète Végéta. Il l'affrontera lui et sa bande sur une planète dévastée, pour remplacer l'ancienne planète du peuple Sayajin.

Broly a fait fantasmé la plupart des fans de DBZ et ce n'est pas pour rien : un Saiyen qui reste méchant, impitoyable, charismatique et surtout incontrôlable, comme lorsqu'ils se transforment en gorille géant. C'est la partie manquante de Radditz, Goku et Végéta (Nappa étant juste l'échauffement avant Végéta, Trunks, Gohan et Goten ayant du sang terrien). Mais surtout, le bougre a un style dévastateur, monstrueux, imaginé et en accord avec ce qu'il est, un jeune homme soumis au physique sage devenant un monstre terrible lorsque sa folie prend le dessus : une très grande taille, des muscles gonflés à bloc, des cheveux hérissés, des iris qui disparaissent, une voix dure et cruelle,une tenue et des boucles d'oreilles qui donnent un côté "Roi, mythe et légende". Le dessin du personnage est donc une véritable réussite.

Mais ce n'est pas tout, la façon dont le personnage se présente au fur et à mesure de l'histoire vient alimenter cette vision et ce charisme. Tout d'abord l'évolution comme cité précédemment, ensuite, la folie qui s'empare de lui mise en scène à travers quelques phénomènes tout au long du film. La dureté de l'esprit du personnage et de son père, cherchant à reproduire un système d'anéantissement se même parfaitement au paysage chaotique en plus de la transformation en SSJ inoubliable : la brute se libère et l'immense force dégagée, représentée par ce halo qui vient changer la lumière. C'est fou.

Pour accompagner ce déferlement de style, nos protagonistes, les gentils, qui se trouvent dans un contraste complémentaire : un Goku innocent de nature, toujours prêt à aller au combat et faire régner la justice, mais qui se trouve face à un être surpuissant, un Végéta dépassé, lui pourtant, l'héritier du trône de sa planète homonyme, un Gohan encore trop jeune et trop fébrile à l'idée de se mesurer à cette montagne et surtout, dans la magie du style, Piccolo, qui apparaît bras croisés, au loin, au sommet d'un pic, cape au vent. Une image follement esthétique de plus.

Les protagonistes présentés, passons au combat : un affrontement bien mené, bien que trop court, comme le film. Nos protagonistes sont dépassés et on le ressent bien, le tout est bien rythmé et l'animation est à la hauteur de ce qui se fait dans la série originale.

Rajoutons quelques scènes mythiques du film marquantes : Goku peu à l'aise lorsqu'il faut retenir une "fausse" présentation pour faire entrer Gohan à l'université, et la VF de Krillin qui chante, en plus ça rentre dans la tête.

Evidemment, quelques défauts sont présents dans ce film : quelques incohérences, un scénario trop "léger" et les raisons d'une vengeance peu travaillées. Cela impacte la durée du film qui se concentre surtout sur Broly, malheureusement, ça dérange quand on est habitué aux détails de la série originale.