Décidément quand ils développent une histoire autour de celle du manga et non en copiant sans l’assumer, ça marche beaucoup mieux. Déjà un film qui commence par la mort de Sangoku, et de maladie pas au combat, c’est assez puissant. J’aime qu’on n’en fasse pas des tonnes. Il n’y a pas de musique, tout est basé sur l’attitude de ses amis et de sa famille autour, et 2 ou 3 mots suffisent. Tortue Géniale va servir de narrateur pour les événements qui vont suivre et voir (même brièvement) tous les personnages qu’on connaît mourir les uns après les autres, là encore ça offre une intro inoubliable.
Les années passent, on a quelques minutes d’exposition sur les ravages que font les cyborgs. Trunks est désormais adolescent, et n’arrive pas à les supporter. Gohan adulte décide de s’entraîner avec lui. Mais le film ne se repose pas uniquement sur la tentative de destruction des cyborgs et l’entrainement de Trunks et Sangohan. Fatalement le système D est en place, on a un zoom sur les difficultés de survie des quelques figures connues qui n’ont pas été massacrées : Tortue Géniale, Oolong, Plume, Chichi, Gyumao, et bien sûr Bulma. Même elle qui est riche. On peut supposer que ses parents (personnages assez géniaux soit dit en passant) sont morts.
Il y aussi tout un passé auquel Trunks n’a accès que par bribes, ces scènes sont finalement assez brèves mais je les aime bien. A un moment il demande à Sangohan comment était son père. Et à moins que ce dernier soit particulièrement magnanime, il préfère mentir à Trunks, il adoucit la véritable nature de Végéta, ce qui est d’ailleurs raccord avec le manga où Trunks constate que Sangohan et sa mère ont fait de lui un portrait bien flatteur. En fin de film, Bulma n’admettra que du bout des lèvres que Végéta n’était pas si bon que ça.
Du côté du combat, et bien il y a trois vaines tentatives de vaincre les cyborgs. Les 3 combats répartis à peu près ainsi "un toutes les dix minutes" durent chacun environ 5 minutes et finissent toujours de manière dramatique. Le manga développant légèrement cette partie de l’intrigue, on pourra remarquer une différence : Trunks est capable de devenir Super Saiyen avant sa première confrontation avec les cyborgs, pourtant ici, ils ont décidé que ce serait plus logique que sa première transformation survienne à la mort de Sangohan, et j'approuve cette idée.
Si le film a un défaut c’est, à l’occasion, quelques longueurs dans les dialogues, on se croirait parfois dans l’anime où le manque dynamisme du blabla détonnait carrément avec la nervosité des combats. Mais ce n’est pas très dérangeant non plus. Plus dramatique, bien plus sombre et plus anxiogène que d'habitude tout en ne négligeant pas la fanbase qui veut de la baston, c’est un très bon film.