Baddack contre Freezer !

Cette OAV est à la fois grotesque et gigantesque.

Pourquoi ?

Parce que pour la première fois et unique fois depuis que Dragon Ball se décline en films, il apporte du contenu supplémentaire servant l’histoire des personnages. Les origines de Goku et Vegeta nous sont ainsi dévoilées…

On y rencontre le père de Goku qui est un mercenaire louant ses services et celle de son équipe (dont la seule femme y étant présente ressemble comme deux gouttes d’eau à Videl ! :o) à Freezer. Comme tout bon sayan se respectant, ils détruisent des planètes de toute la galaxie pour que Freezer puisse s’en emparer sans rencontrer la moindre résistance par la suite. Pourquoi les sayans en sont réduit à cela alors qu’apparemment ils sont de puissance nettement inférieure aux armées de Freezer (aka Adolf de l’espace) ? On ne sait pas trop et on n’en saura pas plus. Mais Freezer, conseillé par un de ses poltrons, se dit que la planète Vegeta (ça ne s’invente pas) et ses occupants pourraient constituer une menace à l’avenir s'ils venaient à s'unir contre lui. Il se met en tête de les éliminer. Baddack étant frappé du don de précognition par un adversaire peu revanchard venant de se faire massacrer et dont on ne saura pas d’où il tire un tel pouvoir (parce qu’on a décidé manifestement de ne pas trop rentrer dans le détail) voit ce qui va arriver à son peuple et se met en tête de le sauver. Il se prend aussi d’obsession pour son fils (Goku en l’occurrence) dont il ne voulait rien savoir auparavant parce qu’il avait été diagnostiqué comme un guerrier de catégorie 2 (comprenez qu’il était une grosse merde dans les classifications sayans). Et oui si par obsession, on entend par là l’action d’hurler dans le vent « Mon fiiiiiiiiiiiiils ! », le mec est complètement obsédé. On se demande où sont les autres frères de Goku dans cette histoire, ni par quel biais Raditz était toujours en vie vu qu’on nous y dit bien que seul Vegeta & Nappa (qui a des cheveux, ça lui va plutôt bien) épargnés par Freezer satisfait des services du jeune Vegeta qui s’avère être un soldat drôlement efficace et Goku envoyé coloniser la terre en dernière minute ont été épargnés dans la destruction de la planète.

Je ferai tout mon possible pour changer l’avenir.

L’animation en soi n’est pas franchement bonne non plus et nous n’avons même pas le droit à un semblant de combat entre Baddack et Freezer vu que ce dernier règle la situation d’une boule de feu sorti d’un doigt. Mais ce qui est sympa, c’est d’avoir une véritable étendue à l’univers de Dragon Ball Z (même si malheureusement très superficielle et dénuée de toute profondeur) et de faire connaissance avec le père de Goku (qui est un vrai connard mais soit…) ! Un vrai connard mais loyal à ses frères d’armes et n’hésitant pas à se jeter corps et âme dans un combat perdu d’avance. Ça ne vous rappelle pas vaguement quelqu’un ?

Surtout regardez la bien, c’est la dernière fois que vous voyez cette planète.

Malgré une animation pas franchement géniale, on y trouve néanmoins des scènes bien baddass comme Baddack essuyant d’un foulard blanc le sang de son frère d’arme tombé au combat et renouant sur son front ce même foulard devenu rouge par le sang qu'il a absorbé devenant ainsi symbole de la vengeance d'un peuple.

Ce téléfilm sur l’univers de Dragon Ball Z se démarque également par une fin sombre (vu que la planète Vegeta est réduite en cendres ainsi que la quasi-totalité de ses habitants) ce qui contraste avec des fins où les boules de cristal et nos héros réussissent toujours à sauver le monde des périls qui le menacent.

Bref, un film grotesque par le traitement superficiel de son personnage et du monde dans lequel il évolue. Mais également un film gigantesque par l’ouverture scénaristique que cette intrigue offre au monde de Dragon Ball. On aurait aimé une exploitation de cet univers à travers une série parallèle qui nous en aurait appris plus sur Baddack (et nous aurait donné l’opportunité de rencontrer la mère de Goku également). On a aimé découvrir des choses mais on reste néanmoins un peu sur notre faim…