Daniel Lee n'est pas vraiment un cinéaste. C'est un type à qui on peut confier une liasse de billets et il revient avec un film. Garanti. Aussi l'a-t'on laissé jongler avec de gros budgets avec plus ou moins de bonheur ( Black Mask, bien - Dragon Squad horrible. ) mais son nom n'est en aucune manière un sceau-de-qualité.
A la tête du dernier Jackie Chan, ma foi, il s'en sort bien, et met en image une fresque épique au message simpliste mais efficace : "Il est préférable de changer son ennemi en ami, sauf si par exemple c'est un fils de pute".
On a par conséquent droit à une bonne dose de combats bien réglés, la dernière demi-heure est même d'une brutalité que je n'attendais pas, et ces diables de Chinois ont réussi à faire croire que John Cusack et Adrien Brody sont d'émérites bretteurs... Prends-en de la graine, Jason Bourne !
Mais là où le film surprend, c'est dans ses moments de calme. Comme cette scène où, après avoir bâti un mur tous ensemble, nos héros poussent la chansonnette, d'abord en Chinois, puis en latin... De précieuses minutes, hors du temps et éthérées qui nous rappellent qu'il est aussi là, le cinéma de Jackie.