Contrairement à ce que laisse penser le titre Américain du film : Sonny Chiba's Dragon Princess, ce dernier n'est pas le principal protagoniste du film puisqu'il n'apparait que durant la toute première partie. Que les amateurs du "Bruce Lee Japonais" se rassure, il n'est pas là que pour faire de la figuration et livre un très bon combat dans l'introduction.
Ici c'est bien Etsuko Shihomi la star qui est mis en avant au côté de Yusuaki Kurata. Si on rajoute les membres du Japan Action Club, on retrouve donc le gratin du cinéma d'action Japonais de l'époque au complet (Hiroyuki Sanada ayant débuté 2 ans plus tard). Dragon Princess se présente comme un classique revenge movie.
Comme tout revenge movie qui se respecte le scénario est relativement simple même si les scénaristes se sont permis d'ajouter un petit twist pas désagréable sur un des personnage. Un effort a également été fait sur les big boss, le trio de méchants est composé d'une sorte de Zatoichi lanceur de couteaux, un expert de kendo qui est le sosie Japonais de Steven Seagal et un expert de Katana. La dose de combats est relativement élevée, ce qui rythme bien le film qui de toute manière est assez court (1h21).
La qualité est également au rendez-vous, que ce soit du côté de Etsuko comme Kurata les kicks pleuvent sur fond de musique jazzy / funky typique des films Japonais de l'époque. Si Sonny Chiba a déjà eu l'occasion d'affronter un taureau et un ours, son élève Etsuko Shihomi se contente de latter quelques doberman. Elle utilise aussi quelques techniques spéciales bien sympathiques, comme par exemple celle utilisé pour combattre l'espèce de Zatoichi en envoyant des clochettes sur des branches de blés afin de le désorienter.
Dragon Princess n'est pas sans rappelé par moments "Return of sister street fighter" mettant également en scène Etsuko Shihomi ainsi que Kurata dans des rôles sensiblement similaires.
Au niveau de la réalisation c'est Yutaka Kohira qui s'y colle, assistant réalisateur sur le premier volet de la saga Sasori, Female Prisoner #701(La femme scorpion) et réalisateur des 2 "Shin joshuu sasori". On retrouve d'ailleurs un peu du style de Sasori avec des l'utilisation de filtres de couleur sur certaines scènes et le montage des combats est extrêmement dynamique un peu à la manière d'un Tsui Hark.
La photographie est plutôt de bonne qualité et mise ne valeur par un scope 2.35. Etsuko Shihomi est vraiment kakoi dans son costume de moine, d'ailleurs le plan en vue subjective à l'intérieur du chapeau de moine bouddhiste lors du combat contre Kurata est vraiment excellent.
Dragon Princess est donc un film très plaisant avec en tête d'affiche deux excellents artistes martiaux et une bonne dose de fights, on peut juste regretter que l'histoire mette en scène un tournois d'arts martiaux qui n'a finalement jamais lieu.