Wilson Yip à la réalisation. Je n'ai vu que quatre de ses films, mais entre S.P.L et les trois Ip Man, je pouvais dire que je partais confiant. En plus, on a l'excellent Donnie Yen dedans. Alors... Qu'est ce qui s'est passé ? Comment nous avons pu tomber aussi bas ?
Bon, commençons par le bon point: La plupart des combats (à part le dernier, mais je reviendrais dessus) sont réussis, avec de bonnes chorégraphies.
Quoi ?
Ah, non. C'est tout. La liste des poins négatifs est trop longue pour être listée de manière exhaustive.
Mais en vrac, le scénario. Petite synthèse.
Le Dragon Tiger Gate est une école d'arts martiaux crée afin de protéger les citoyens des triades. Le maitre Wong Fuhu a deux fils, des demi frères de deux femmes différentes. L'un d'eux, Tiger (ouais...), est resté à l'école de son père, quand l'autre, Dragon (ouais... Quand même...), à la mort de sa mère, décide de quitter l'école et devient garde du corps pour Ma Kun, genre de parrain du crime organisé. Lors d'une transaction avec un genre de secte puissante, un autre gang arrive et fou le boxon. Tiger, qui était dans le coin avec ses potes, vole "par accident" un symbole d'autorité quelconque. Dragon part à sa poursuite.
Ouais. Et je passe sur les trucs les plus ridicules, il faut garder la surprise.
Techniquement, la mise en scène s'en sort pas mal, avec quelques plans sympas, surtout au début, où l'on peut se faire surprendre par quelques mouvements de caméra. Mais la direction artistique... Bon dieu, un mélange improbable de The Storm Riders pour les effets de plus en plus tape à l’œil au fur et à mesure que le film avance, le tout saupoudré d'une touche vestimentaire de Double Dragon (ouais ouais, celui de James Yukich) et des couleurs lorgnant du côté de Vidocq. Ouais, tu la sens, la grosse loose ?
Pire: le seul bon point, les bastons, est gâché par l'arrivée de pouvoirs et d'effets racoleurs dignes de Mortal Kombat (y comprit dans les décors, truc de fou). Alors non, en général ça ne me dérange pas. Mais il faut que ce soit bien fait. Mais visiblement, Wilson Yip n'a pas demandé conseils à Tsui Hark (Zu, les guerriers de la montagne magique) où Ching Siu-tung (chinese ghost story). Eux on parfaitement réussi. Pas Mr. Yip.
Ce film est une erreur de la nature, un condensé incompréhensible pour un réalisateur comme Wilson Yip des pires inspirations possibles, de choses à éviter à tout prix.