Draquila - L'Italie qui tremble par Adrast
Les rouages d'une Mafia criminelle et d'une mafia Etatique sont déboulonnés sur un même établi pour mieux en repérer les imbrications. La prouesse du film tient dans l'art de la réalisatrice de faire passer Berlusconi pour un dictateur populiste. Construit comme un film de Michael Moore, Sabina Guzzanti partage le sens du drame, mais aussi celui de la mise en scène arrangée pour porter un message fort, pour ne pas dire un coup de poing dans le pif de B. Les méthodes employées par icelui confirment que la camora n'est pas loin...
Au-delà de ça, c'est un regard sur le passé de l'Italie qui est jeté, qu'il soit reluisant ou sombre. De cette manière, c'est la notion de « démocratie » qui est interrogée, avec les témoignages des habitants qui ont été parqués dans des camps provisoires, après le médiatique séisme de l'Aquila, afin de les assimiler, par le jargon utilisé et le montage, à des camps de concentration.
En bref, ce documentaire instructif interroge l'hypothétique existence d'une telle diatribe contre notre petit chef national.