Nathan et Roy. Roy et Nathan.
Ce qui aurait pu devenir une belle histoire dans une Louisiane des années 70 (sans doute, mais pas vraiment datée) tourne au drame.
Nathan, jeune adolescent fragile et solitaire, emménage dans une nouvelle maison et rencontre Roy, son voisin un peu plus agé. ils apprennent a s'apprécier, Roy l'intègre dans sa bande d'amis. Ils deviennent de plus plus proches et finissent par tomber amoureux (enfin on le suppose). Jusque là tout va bien. Une première partie de film un peu bluette, fleur bleue, chouette tout va bien. Mais on sent que Nathan cache une blessure profonde. Et quelle blessure !! Dans la dernière partie, Nathan (et le spectateur, horrifié), On comprend d'où vient la blessure de Nathan et c'est glaçant. Puis on tombe de Charybde en Scylla avec non pas un mais deux horribles drames ! Un seul des trois aurait suffit à rendre ce film émouvant. Le jeu des acteurs est assez inégal : Stephan Bender dans le rôle de Nathan est parfait bien qu'il paraisse un peu agé pour le rôle. Je n'ai pas été convaincu par Maximilian Roeg dans celui de Roy; sa voix est monocorde et son visage inexpressif. Il y avait pourtant matière dans un rôle pas si simple. Diana Scarwid est assez juste dans le rôle de la mère de Nathan, confite en dévotions, essayant tant bien que mal de protéger son enfant, mais sans y parvenir vraiment. L'un des deux salauds du film est assez bien campé et j'ai presque envie de dire que c'est dommage. Le père de Nathan (Thomas Jay Ryan) aurait mérité un rôle plus développé mais on devine qu'il aurait pu être terrifiant. Quand à Burke (Randy Wayne) on ne perçoit ni la frustration, ni la haine, ni la rage qui devrait logiquement animer son personnage et l'amener au à commettre la dernière tragédie.
Bref une note de 5 pour les images, pour le jeu de Stephan Bender, mais dans un drame comme dans tout, trop de drames, c'est trop dramatique !