Et la tête, alouette...

On peut se demander ce que le respectable Jim Sheridan a trouvé d'intéressant dans cette histoire pour s'y fourvoyer, au point qu'il a été à deux doigts de faire retirer son nom au générique, scandalisé par le tournage de nouvelles scènes qui ont été faites dans son dos.

Il est difficile de parler de l'histoire sans en révéler très vite les méandres ; on peut dire qu'un ancien éditeur, joué par Daniel Craig, va vivre et emménager dans une nouvelle maison en compagnie de sa femme et ses filles, mais il va s'y produire des vilaines choses...
L'illusion fonctionne au départ, avec le mystère qui tourne autour de cette maison où il semble y avoir eu un meurtre quelques années plus tôt, mais quelqu'un (le scénariste ? le réalisateur ? un monteur alcoolisé ?) a eu l'idée saugrenue de placer LE twist de l'histoire en plein milieu du film, ce qui va faire tout basculer. Sauf qu'à ce moment-là, il reste une quarantaine de minutes, mais tout s'écroule tel un chateau de cartes, car ça n'est vraiment plus intéressant et ça retombe dans un thriller plus conventionnel.

Il y a aussi le problème des acteurs, Daniel Craig qui a l'air de s'ennuyer ferme, et la honte d'avoir donné à Naomi Watts un quasi-rôle de figurante tandis que Rachel Weisz fait ce qu'elle peut dans ce foutoir.
Il est fort à parier qu'on ne verra jamais la version du réalisateur, donc je ne lui impute pas cet échec, mais c'est sans nul doute son pire film.