More than we cancel
Nicolas Cage est l’un des rares acteurs sur lequel on construit la singularité d’une œuvre : loin d’être bankable, il est devenu au fil des années une caution à pitch improbable, alternant les...
le 28 déc. 2023
66 j'aime
5
Un film qui maîtrise visiblement ses thèmes, très actuel sur le plan philosophique, le parallèle entre Jordan Peterson (roi des incels, anti-cancel-culture) et Robert Sapolsky (l'auteur du livre "why zebras don't get ulcers", auquel il est fait plusieurs fois référence dans le film, non traduit en français mais que je recommande à tous ceux qui s'intéressent au stress, à notre époque et à la biologie évolutionniste) est une de mes obsessions (voire ma grande obsession) intellectuelle.
Je n'avais pas vu auparavant d'oeuvres qui pointent du doigt avec autant de précision et de concentration la différence entre l'idée qu'on se fait de la célébrité et la réalité de la célébrité.
En fait j'en ai plus entendu dans la musique. Les premiers exemples qui me viennent en tête sont les derniers albums d'Orelsan et les derniers morceaux de Tyler the Creator. Plus largement, l'ambition est inspectée de près dans le rap français avec des artistes comme Sheldon par exemple et des oeuvres telles que Everything Everywhere all At Once au cinéma.
Le personnage de Paul Matthews a malheureusement un côté un peu grotesque tant il est balourd et sa relation avec sa femme n'est pas assez construite ou désirable pour que cette histoire nous prenne aux tripes. Le côté humoristique est à mon goût un peu trop poussé là où j'aurais souhaité plus d'émotion et je ne sais pas trop quoi ressentir face à la scène d'excuses publiques de Paul Matthews, qui n'est pas un mauvaise scène en soi, mais aurait pu être mieux, prendre plus son temps, enfin je sais pas. On en vient à ne pas beaucoup compatir pour Paul Matthews, ce qui est un peu dommage à mon avis et atténue l'impact de sa rédemption finale.
Mais j'ai bien aimé.
Créée
le 29 déc. 2023
Critique lue 19 fois
D'autres avis sur Dream Scenario
Nicolas Cage est l’un des rares acteurs sur lequel on construit la singularité d’une œuvre : loin d’être bankable, il est devenu au fil des années une caution à pitch improbable, alternant les...
le 28 déc. 2023
66 j'aime
5
Par le biais de son précédent film, Sick of Myself, le cinéaste norvégien Kristoffer Borgli avait réalisé une satire de la société contemporaine à travers le portrait d'une narcissique, prête à tout...
Par
le 2 janv. 2024
39 j'aime
8
Sorte de fable de l'éphémère, Dream Scenario brasse de très, (trop) nombreuses thématiques. Son ton interroge également : sommes-nous en présence d'une comédie, d'une allégorie misérabiliste sur...
Par
le 5 janv. 2024
25 j'aime
Du même critique
Une autre oeuvre qui renforce mon appréciation de l'industrie de l'animation japonaise. Une grande partie du plaisir se trouve dans l'élément de surprise, qui ne manque pas d'arriver à chaque...
Par
le 28 août 2020
6 j'aime
Merci de ne pas écrire de livres basés sur rien d'autre que des biais d'échantillonnage. Déclarer savoir des choses, être psychologue, mais ne se référer à aucune source scientifique pour appuyer ses...
Par
le 5 juin 2018
6 j'aime
7
L'auteur nous dit dès les premières pages que les Papous sont plus intelligents que l'Occidental moyen. A l'appui de cette affirmation, selon lui, ils ont l'air plus intelligents (ils savent mieux...
Par
le 1 mars 2020
4 j'aime
5