Voyage en cerveau féminin
La proposition de Peter Tscherkassky est celle-ci : rentrer dans le cerveau d'une femme endormie. J'entends d'ici quelques horreurs : "On va avoir le droit à un écran noir", "Ça doit être un beau bordel".
Alors ce voyage pour le moins exotique en vaut-il la peine ? La réponse est oui si vous voulez instantanément vomir ou faire une crise d'épilepsie. Dans le cas contraire, je pense qu'il est préférable de choisir d'embarquer à bord d'un cerveau masculin, le parcours s'annonçant bien plus calme et les images bien plus agréables à voir : des gonzesses aux gros seins, de la bière, l'Euro 2012...
Pour ceux qui auraient choisi d'accepter le challenge, quelques petits éléments avant de se lancer. Sachez que ce "Dream Work" est un prolongement du "Outer Space" du même Peter Tscherkassky, qui se voulait lui-même être un travail expérimental ayant pour matériau de base le "The Entity" de Furie. Voilà qui est dit mais de toute façon il est inutile d'avoir vu ces autres films pour se lancer dans celui-ci. La seule chose utile à savoir avant d'appuyer sur "Play" est qu'il s'agit d'un cinéma qui demande un lacher-prise absolu de la part du spectateur, un cinéma de sensation et non de compréhension.
Allez plongez-vous dans le noir, le potentiomètre du HC bien à fond, et préparez-vous à sortir de ces 11 minutes totalement épuisés.