Dreams !

Petit film d’animation Danois, Dreams est tout de même plus ambitieux que la moyenne, et s’inscrit dans la lignée de ces films qui seront probablement oublié, car non-américain. Alors qu’il mérite mieux…

Emma est une jeune fille qui vit seul avec son pére depuis que sa mére est partie vivre son rêve de chanteuse. Son pére a rencontré une femme qui a déjà une fille. Et celle ci n’aime pas le cochon d’inde d’Emma . La cohabitation va être difficile jusqu’à ce qu’Emma découvre les coulisses des rêves…

Avec une histoire à mi-chemin entre Vice-Versa et Inception, ce Dreams prend en toile de fond une famille recomposé, et la difficulté de composer avec une seconde mére, une nouvelle sœur. Je vous avoue pourtant que j’ai du mal à apprécier le film dans un premier temps Jenny, la nouvelle sœur, est un cliché de la fille de la ville. Elle photographie tout pour Instagram, est blonde, populaire, et méprise la campagne. Emma est une fille beaucoup plus simple. Le résultat faisait très simpliste, et j’attendais déjà le trauma profond censé nous faire changer d’avis sur Jenny. Il est là, il existe, mais son traitement est parfait. En fait, bien meilleur que tout ce que j’aurais pu imaginer. Et le film, de cette maniére, est composé d’excellents moments, et d’autres moins réussis. Déjà justement pour ce genre de clichés, mais aussi pour quelques petits problémes de cohérence (dû à la VF ? Au script d’origine ? Aucune idée et je ne parle pas Danois, donc impossible de le vérifier).

L’animation tient bien la route, et Dreams se permet des passages oniriques qui, sans tomber dans un symbolisme extrême (le film est destiné au jeune public avant tout), s’avérent assez étonnant par moment. On peut y ajouter une VF de qualité et, de maniére générale, une bonne bande son, hormis une chanson titre assez raté (et un chant… faux par moment). Avec 1H20 au compteur, il ne peut pas se montrer ennuyeux, ni rentrer dans les détails. Donc il touche où il faut, quand il faut, pour pouvoir séduire un jeune public. Mais ne vous faites pas avoir par l’affiche et la bande annonce Le cochon d’inde n’a que peu d’importance dans le film. A peine déclenche t’il sans le vouloir la haine entre les deux sœurs qui ménera à l’emballement des événements. De là à en faire un élément de la vente du film, c’est un peu beaucoup...