Mieux réalisé que le film précédent, mais tout aussi impersonnel, un petit peu moins problématique moralement à regarder (torture policière, personnages faisant leur propre justice, meurtrier non condamné), Dryshiam 2 reste un film très bavard, ennuyeux, ne proposant rien de nouveau à l’intrigue originale. Va-t-on réussir à inculper George Kutty (et sa famille) du meurtre d’un jeune homme ayant voulu faire chanter sa fille ? Dans le premier film, si je me rappelle bien, le cyber-harcèlement et les propositions sexuelles envers une fille non consentante n'étaient jamais questionnés, ni n'ont fait l'objet de plainte. Le meurtre et ses conséquences, c'est cela qui importe, pas d'ausculter une société indienne malade de frustration sexuelle.
Quasiment aucune réflexion sur le caractère justifiable ou non de tuer quelqu'un pour “régler ses problèmes” n’est donc proposée, aucuns remords exposés. Non, ce qui compte, c’est de savoir où le corps est caché, et pour cela, les policiers, aidés des scénaristes, sont prêts à sacrifier beaucoup de temps et d’argent, ainsi qu’au caractère réaliste d’une telle investigation. Cela étant dit, le premier Dryshiam ne brillait pas non plus pour son côté crédible...