Autant je fus charmé par Charade, autant Funny Face s'avéra pénible à finir.
Il y'a ce début époustouflant, immersion dans le monde extravagant de la publicité post WW2, ou il suffit d'un montage pour que Stanley Donen joue l'avant garde de toute une esthétique que le monde audiovisuel, du cinéma au clip, aura prit pour matrice.
Puis une fois passé ce morceau visionnaire de l’expressionnisme d'aujourd'hui, on retrouve l'angélique Audrey Hepburn dont la simple vision suffit à tomber en émoi.
Malheuresement, le film ne sera jamais aussi captivant que ses beaux yeux.
Puisque le film ne contient quasiment que cela, Jo est un cliché, celui du rat de bibliothèque, à qui l'on propose de devenir "cliché" de papier glacé.
2h ou l'on explique que finalement la superficialité vaut mieux que la supercherie que sont les courants intellectuels.
Mieux encore le film entretient un rapport à la femme très pertubant, ou quand le consentement de Jo passe à la trappe que ce soit pour l'habiller ou même pour l'embrasser, cela n'a strictement aucune importance pour les personnages.
Peut être aurais je été moins dur vis à vis de ces défauts, si le film avait pu réussir à m'enchanter.
Mais voila, rien d'enchanteur n'y est présent.
Je suis obligé d'assister à une romance terriblement vieillote et dont la crédibilité tombe rapidement à plat entre Hepburn et Astaire, ressemblant beaucoup trop à un vieux vautour pour m'être sympathique.
Et pléaide de stéréotypes de Paris nous sont jetés sans la moindre once de recul, accompagnée d'une musique étonnament médiocre quand on connait le soin qu'y apporte Donen d'ordinaire.
Malgré cette énorme déception, je restai béant d'admiration pour Audrey qui toujours épatante, danse et chante merveilleusement bien, ne se contentant pas de sourire bêtement et parader.
Dommage que la morale du film ne lui dicte de ne faire que ce dernier.
HugoShapiro
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Quand la France te manque...

Créée

le 12 sept. 2014

Critique lue 1.4K fois

22 j'aime

1 commentaire

HugoShapiro

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

22
1

D'autres avis sur Drôle de frimousse

Drôle de frimousse
Jambalaya
8

Audrey ? Elle burn !!

Deux maitres réalisateurs de la comédie musicale se sont partagé pendant de longues années les fruits d’un genre cinématographique qui célébrait la légèreté et la joie de vivre. À Vincente Minnelli...

le 6 nov. 2013

33 j'aime

15

Drôle de frimousse
Libellool
7

Profession : mannequin philosophe

Attention, ce film est un remake du Diable s'habille en Prada ! Ah mais non, c'est l'inverse me dit-on dans l'oreillette... Oups. :D Oui, la similitude est là, sauf qu'ici une large partie du film se...

23 j'aime

13

Drôle de frimousse
HugoShapiro
4

Le diable s'habille en rose

Autant je fus charmé par Charade, autant Funny Face s'avéra pénible à finir. Il y'a ce début époustouflant, immersion dans le monde extravagant de la publicité post WW2, ou il suffit d'un montage...

le 12 sept. 2014

22 j'aime

1

Du même critique

After Earth
HugoShapiro
2

Baladons nous sur Terre avec un balai dans le rectum.

Quoi de mieux qu'un bon crash en vaisseau carton pate composé de toiles, sur Terre pour réunir un fils et son père. D'un coté on a le papa. Il est tellement respecté que les unijambistes se levent...

le 6 juin 2013

167 j'aime

21

Dark Shadows
HugoShapiro
3

Vodka Shadows

Je suis un peu malhonnête voyez vous. J'ai mis 3 a Dark Shadows sans grande conviction. Même sans aucune. Car sincèrement, je ne saurai juger 2h de film ou je n'ai passé mon temps qu'à répéter...

le 9 mai 2012

110 j'aime

22

La Guerre est déclarée
HugoShapiro
1

Comment on a achevé le cinéma francais

CRITIQUE SUSCEPTIBLE DE CONTENIR DES SPOILERS: Shakespeare écrivait il y'a plusieurs siècles qu'il y'avait "quelque chose de pourri au Royaume de Danemark". Aujourd'hui, nous pouvons dire qu'il y'a...

le 4 sept. 2011

67 j'aime

52