Un conte africain déplumant aux couleurs flamboyantes
(...) Ici, l’animation met l’Afrique à l’honneur ! Premier long-métrage des nouveaux studios sud-africains de Triggerfish Animation, Drôles d’oiseaux de Wayne Thornley (Zambezia) marque la première incursion de l’Afrique du Sud dans le film d’animation. Avec un joli casting vocal et petit budget de 20 millions, le long-métrage de Wayne Thornley séduit d’abord par son rythme bien pensé, et un’usage malin de la 3D, qui donne l’impression de voler avec les personnages. Les protagonistes sont attachants et délurés, comme Gogo la Jabiru protectrice ou encore Ezee l’engoulevent charmeur ; le méchant quant à lui est une véritable saleté…
Cette animation dégage surtout une vraie beauté visuelle avec ses mille couleurs flamboyantes, ses paysages africains et les images extraordinaires du fleuve Zambèze en Afrique, mais aussi musicale, avec une bande son aux résonances africaines. Surtout destiné à un jeune public et soutenue par un scénario simple inspiré de Rio, la morale n’en n’est pas moins universelle.
(...) Malgré ses imperfections, Drôles d’oiseaux est un film divertissant et très agréable, qui offre un bon moment d’animation pour toute la famille. Son humour, sa féérie et ses scènes de voltige suscitent la curiosité de la nouveauté ; Un très bon -début pour l’animation sud-africaine. Il faut espérer que Khumba, qui sortira dans quelques mois, et qui accentuera davantage ses racines sud-africaines, prouvera définitivement que Triggerfish mérite son surnom de Pixar austral.