Répétitif&non immersif mais sujets passionnants.Double discours Ig-Noble? +Cartman en Diafoirus

"Hitler respectait beaucoup les femmes"?! (sic; ose dire à ses élèves un personnage; prof d'histoire!)

"Est-ce que la sagesse est raisonnable?" (Cartman)
Je n'ai hélas pas l'oreille musicale mais il m'avait bien semblé reconnaître la voix de mon Cartman de South Park et le générique me le confirme: Christophe Lemoine double, à double bon escient, l'ami soi-disant expert en chef sur l'alcool,

le Diafoirus à la théorie fumeuse.
Je vois bien Cartman entrainer ses copains dans ce genre d'expérience et en tenir le blog (dans un épisode, il veut bien prouver qu'il pourra déféquer par la bouche...).

Ce Diafoirus et le film m'ont rappelé le prix Ig Nobel:

"prix parodique du prix Nobel décerné aux recherches scientifiques loufoques ou anodines, mais qui amènent parfois à réfléchir. "

Il m'a aussi rappelé un très ancien Envoyé Spécial (ou Complément d'Enquête) de France 2 qui démontrait (dé-mon-trait) notamment que les alcooliers distribuaient des boissons gratis au bureaux des étudiants pour leurs fêtes car ils savaient (sa-vaient) et avaient la preuve que "10% deviennent accros".
Pendant que la majorité des autres 90% passeront le reste de leur vie a traiter de pisse-froids et rabat-joie ceux qui sont contre la pub et le lobbying des alcooliers...

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Vague série de remarques bourrées:

  • Je devrais mettre 5 tant j'ai peut-être rien compris à ce film pour me laisser une chance de ne pas paraître encore plus bête auprès des pros et des sachants qui l'adorent.
    Je le reverrai, je tente de toujours le faire, et peut-être que les écailles me tomberont alors des yeux.
    D'autant que j'aime d'habitude les films avec Mads Mikkelsen et j'ai aimé reconnaître Thomas Bo Larsen du si juste Festen. J'ai eu des chiens aussi vieux que son personnage: j'aime sa façon identique d'en prendre soin même quand ils sont devenus un poil plus dépendants. Il n'est pas ingrat et ne l'euthanasie pas pour autant. Comme nous.
  • Sur le fond, les autres sujets à part ce chien, sont passionnants aussi: entre autres l'obsession de la performance, dans tous les domaines (travail, école, sexe, famille); il aborde aussi le sujet de l'école, des notations de professeurs à l'école, les filles endoctrinées avec plein foulard en cours d'histoire, le stress des examens, la quarantaine, la vie de famille, la dépression etc.
    Une remarque en passant, voilà longtemps que je ne vais plus à l'école, mais ce sont les profs qui passent désormais en conseil de discipline face aux élèves?
  • Mais visuellement, le film m'a saoulé: un ouroborous visuel, en-perlant scènes de 'resto, repas, cours, réunion boissons, repas, cours, réunion boissons, resto, repas, cours, réunion boissons, repas, cours, réunion boissons, enterrement'
    Sur la forme, je le trouve répétitif, lourdingue, incompréhensible, sujet à interprétations peu flatteuses,
    et si c'est moi le problème alors sa présentation est au moins maladroite.
    Voire très douteux du genre double discours à la Scorsese dans 'Le Loup de Wall Street' où 'je joue sur les deux tableaux', je prétends 'dénoncer' ou soulever un problème, mais je me complais dans la (pseudo) fange que je dénonce?
    Il rappelle aussi en moins drôle le double discours de Bourvil dans un sketch parodique:

« La causerie du délégué de la ligue anti-alcoolique » (1950)
"L’alcool non mais l’eau ferrugineuse oui !" tout en étant saoul.
(sketch utilisé pour apprendre le Français à l'étranger? :-DD )

  • Plume231 qu'heureusement je n'avais pas lu sinon j'aurais pas osé écrire, me rappelle le passage que j'avais déjà oublié, du conseil par un personnage (on va me dire que c'est 'pas-le-réalisateur...'),
    de passer son bac éméché:

genre 'Passe ton bac d'abord ...mais bituré.
Tu t'imbibes, ça te désinhibe'
(moi, on ne me conseillait, et c'est pas mieux, que "du guronsan"... ^^)
Et l'ado le réussit (sic).

  • ...ça fait bien longtemps que je ne suis pas arrivé à une fête très en retard et tout le monde est déjà cuit où je me sens alors en 'retard' (sic) sur l'état corporel et donc m'ennuie ferme tant c'est excluant...c'est un peu l'effet que m'a fait le film; celui d'arriver à une fête en retard.
  • j'ai quand même aimé que des scènes se répondent, se dédoublent, avec un twist:

1) "...pourtant tu es grand, on t'appris"
__l'enfant dort sur le papa qui se réveille , mouillé par le pipi du p'tit
"pourtant tu es grand, on t'appris"
__le même papa pourtant adulte, réveillera sa femme 2 heures plus tard, pour la même raison: bourré, dans son sommeil, il lui pisse dessus dans le lit.

2) autres scènes doublées qui se répondent: Bo Larsen, le prof de sport, saute une première fois à l'eau sans gilet lorsqu'ils pèchent ensemble de la morue exigée "fraiche". Le même personnage, se retrouvera à l'eau plus tard.

  • Un film qui comme Mads, se prend le mur: avec des fake news qu'aimeraient le négationniste Faurisson et Dieudonné:

"Il respectait beaucoup les femmes" (sic) (dit Mads à ses élèves, en professeur d'histoire au Danemark, au sujet de ...Hitler). Hitler respectait beaucoup les femmes? (sic) L'alcool n'excuse pas tout.

ps; ajouté en octobre 2023 suite à autre texte de SC où je trouve une citation fallacieuse et hypocrite de son réalisateur qui ose dire: "Si le film est une forme de célébration de l’ivresse, il est évidemment aussi un portrait lucide de ses effets dévastateurs. L’excès d’alcool tue, et détruit des vies." Tout est faux dans cette phrase. Il n'y a pas de célébration possible de l'ivresse. Le portrait n'est pas lucide. Ce n'est pas l'excès d'alcool qui tue mais l'alcool tout court. L'excès tuant encore plus. Et détruisant des vies du consommateurs mais surtout d'innocents autour.

Le réalisateur collabo ose ajouter: "Drunk est pensé comme un hommage à la vie. Comme une reconquête de la sagesse irrationnelle libérée de toute logique anxieuse, qui recherche le désir même de vivre... avec des conséquences parfois tragiques." (Thomas Vinterberg)...Pourquoi "parfois"? C'est majoritairement tragique. toutes les études indépendantes prouvent que l'alcool coûte plus à une société qu'il ne rapporte. Que son charnier est sous estimé. Dire que l'alcool est parfois tragique alors qu'il est mauvais dés le premier verre, c'est factuel. Mais le film et ses suppôts et supporters, participent, collaborent, à cette conspiration du doute autour de l'alcool...

...aux exemples artistiques et historiques que l'alcoolier Vinterberg agite (toujours les même) ...gnagna "Churchill, qui a largement contribué à la victoire" était bourré

...gnagnagna "De grands intellectuels, artistes et écrivains, comme Tchaïkovsky ou Hemingway, ont également trouvé le courage et l’inspiration au fond d’un verre".

gnagna on a tous été bourrés et " Nous connaissons tous le sentiment de l’espace qui s’agrandit, de la conversation qui prend de l’ampleur, et des problèmes qui disparaissent à mesure que l’on boit de l’alcool."..comme si ces banalités immatures de Thomas Vinterberg faisaient disparaître la majorité des intellectuels, artistes et écrivains faisant rien et détruits par l'alcool...des familles d'intellectuels, artistes et écrivains détruites par l'alcool et des voisins d'intellectuels, artistes et écrivains qui les croisent sur la route, détruits par l'alcool avec leurs bébés.

En passant le point godwin, l'inanité du propos du réalisateur sauterait aux yeux s'il parlait aussi légèrement du charnier du nazisme ou de la colonisation...qui ont eu "des conséquences parfois tragiques."(sic; Thomas Vinterberg)

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