ll en est des bouteilles comme des films, vous savez parfois que vous allez passer un bon moment au simple coup d’œil sur l’étiquette.
Au menu ici, un cépage scandinave proposant à la fois du terroir et du caractère. Le vignoble Vinterberg ayant signé plusieurs grands crus par le passé, c’est en toute confiance que je sortais cette bouteille confinée dans la cave depuis près de huit mois.
A l’ouverture, pas de surprise, quelques notes boisées tirant sur le sapin. A l’arrière-plan, des fragrances d’iode et de vieux cuir typiques. On est en terrain connu.
La première observation révèle une robe d’un rouge rieur et clair. Une entrée en matière un peu trompeuse, la légèreté du propos ne laissant pas encore deviner les noirs dépôts à venir. Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume du Danemark ?
De même, la mise en bouche révèle un ensemble bien structuré. Quatre arômes complémentaires, s’entremêlant joyeusement avec une harmonieuse complicité. Malgré cela, quelques notes astringentes viennent confirmer le principe d’un produit plus complexe qu’il ne parait, propres aux assemblages du terroir Vinterberg. Une subtilité qui s'exprime plus encore à l’attaque du deuxième verre. Une réalisation à la fois sobre et gouyé..gouleyante, des caractères forts pour un vin plus mordant et sombre qu’attendu. Bref, une belle longueur en bouche. Si, si.
Mais c’n’est qu’au cinquième et sixième verres, à l’approche des tanins concentrés en fond de bouteille que l’appr…que l’âpreté prend l' dessus. Ouais. La légèreté des premiers instants semblent s’effacer laissant même place à quelques connotations féminines particulièrement acid’hips.
Pour autant, vous ne sortirez pas de cette guédustation l’amertume au palais. Non non non. Car la touche finale offre, à qui s’est laissé griser jusqu'au bout, quelques notes musicales et un décollage des plus (vol)planants. Yep.


8/10 ++

Theloma
8
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le 7 juin 2021

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Theloma

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