Par pitié, une balle dans la tête, vite..!!

La bouche tombante, dégringolante même. L'oeil vide du maquereau maussade sur son étal, attendant le chaland. Des tonnes de muscles, de veines sur les bras, de barbaque version Tricatel en veux-tu-en-voilà, de musculature vieillie, d'entrecôte en plastoc. Un teint cireux, et affublé pour ce film d'une sorte de coupe de cheveux comme on en fait plus, un genre de casque végétal façon lichen trouvé au pied d'un arbre..

Oui mes amis, Stallone vieillit mal !!

Peu de choses à sauver de ce triste film.
Tout sonne faux. Hill a pris la décision, au combien courageuse, de filmer avec ses pieds. Ses mains étant occupées à remplir les seringues d'un mélange d'EPO et de créatine pour maintenir la mécanique Stallonienne en état de marche.
Les scènes d'actions sont illisibles, le montage ultracut vous enlève un dixième à chaque oeil pour chaque nouvelle scène de baston..
La crédibilité n'est certes pas dans la logique du film, mais à ce point !!
Absolument rien n'est crédible. Ni le méchant en méchant, ni le pauvre Christian Slater en mafieux (Qu'Hill par un trait de génie préfère abattre d'une "bullet in the head" justement, pour cause de cabotinage Husterien excessif, apparemment.), Ni les punchlines fleurant bon le Tang et les cheveux longs sur la nuque, de ce pauvre Sly dont l'humour est sûrement mort un jour de juin 1986. Rien n'est crédible !! Pas même ce pauvre Coréen, en Asiatique.

La tentative de buddy movie est complètement ratée. On a connu Walter Hill bien mieux inspiré dans le "film de pote". Nolte / Murphy ça a une autre gueule que Sly / Kang quand même, MERDE !
La sauce ne prend véritablement jamais entre l'Italo-Ricain et le Coréo-Coréen.L'essai désastreux de Hill pourra servir de leçon pour tous les réals débutants : Pâtes Bolognaise et sauce nuoc man ne vont définitivement pas ensemble (Ce qu'un 1ère année CAP cuisine aurait pu expliquer à sir Walter!).

Le grand moment du film (ALERTE SPOILER !!) où les vilains méchants enlèvent la "Sly daughter" (ne vous inquiétez pas, elle survivra.), ne vous arrachera pas les larmes d'émotion escomptées dans pareille situation, mais un sublime et sonore bâillement libérateur... Si vous n'avez pas eu la chance de vous endormir avant, bien sûr.