Béni Hill

[Du spoil, mais en fait, "who cares ?"]

BOULETTE TO THE HEAD
N'en déplaise aux "Walterophiles", avec "Du plomb dans la tête", Hill se répète et tombe dans la redite (discret celui-là). Au programme, une sorte de revival de buddy movie, une tentative dira-t-on, tant l'histoire est prévisible. Pourtant, l'action, les punchlines, habituellement ça me parle. Enfin, habituellement il y en a. Ca aide !

A la place, on a des acteurs qui jouent pas super bien (même Stallone je l'ai trouvé mauvais, c'est dire ! Il en fait des tonnes tout du long, et ça aurait été quelqu'un d'autre que ça m'aurait profondément agacé), des effets foireux, et des dialogues souvent insipides. Ce film fait pourtant partie d'un genre que j'affectionne tout particulièrement, mais là je ne peux pas. A un moment donné faut être honnête, c'est pas parce que papy Sly est dans la distribution qu'on peut tout laisser passer. La preuve, ma moitié aussi est dans la distribution, et il y a des choses que je ne lui pardonnerais pas. Non mais !

SEDA, C'EST PLUS FORT QUE TOI
Au menu de ce film relativement musclé au demeurant, un "Johnny belle gueule" coréen, pas inoubliable. Stallone en papy de guerre façon dernier recours contre les méchants. Etonnamment raide (là c'est assez flagrant tout de même), je le soupçonne d'être victime d'une "Arnie discale". Un Jon Seda sympathique, mais qu'on doit voir 10 minutes à tout casser.
Du reste, on retrouve ce bon vieux Jason "Khal Drogo" dans un rôle pas subtil, son personnage, Keegan, ne finira certainement pas employé du mo-mois (j'en bégaie !). Slater (Christian, pas Jack) nous ressert son jeu de sourcils, alors qu'Adewale Akinnuoye-Agbaje s'est évadé de prison pour l'occasion.

Le(s) scénariste(s)/stagiaire a/ont eu l'incroyable idée de dévoiler toute l'intrigue...à l'aide d'un smartphone ! Je pense qu'au niveau du "travail" d'écriture, tout est dit.
Pour le reste, Walter Hill a dû prendre des cours chez un réal un peu plus moderne, genre de la trempe d'un Gilroy. C'est sans âme, c'est mal monté, souvent mal cadré, l'action est illisible, l'image est souvent sombre. Et puis bon, quitte à prendre un coréen dans l'équipe, pourquoi ne pas avoir fait en sorte que ce soit le directeur de la photographie ? Parce que là c'est juste dégueulasse. A défaut d'être filmé correctement, au moins ça aurait été joli à regarder. A noter qu'au milieu de cette médiocrité visuelle, Sarah Shahi arrive tout de même à rester la bombasse que l'on connait. J'ai d'ailleurs un petit message personnel à lui faire passer: Sarah, c'est où tu veux, quand tu veux !

ET A LA FIN, KEEGAN ?
Mais que vois-je en consultant IMDB, un budget estimé de 55 millions de dollars ? Ils sont où ? Pas dans les costumes, pas dans les effets spéciaux, pas dans les effets pyro, qui ne sont même pas spécialement réussis. Pas dans le combat final, dans lequel Stallone et Momoa essaient de se fendre la gueule (littéralement) à la hache (enfin une bonne idée, même si le combat ne ressemble à rien !). Ah si, à un moment y'a une Ferrari. Mais 55 millions de dollars, ça fait quand même cher la Ferrari...

Mis à part une ellipse de plusieurs semaines à la fin, l'action de "Bullet to the Head" se déroule sur une paire de jours semble-t-il, de là à dire que ce sont 48 heures de trop, ou encore que l'on a été victime d'un extrême préjudice, il n'y a qu'un pas, un aller...sans retour.