Le Dragon de Ray Bradbury...
Spielberg montrait déjà en 1971 ses qualités de metteur en scène qu'on lui connait. Il avait compris que rien n'était plus efficace qu'une mise en scène aboutie et au poil pour ménager le suspens. C'est à un enfer onirique qu'il nous convie, une folie en crescendo jusqu'à un aboutissement tout bonnement apocalyptique, monstrueux, fantastique (dans le premier sens du terme), mythologique... Bien avant les dinosaures à qui il a su redonner naissance, Spielberg insuffle la vie au service de la mort à une carcasse de tôle qui respire d'un souffle rauque, à un dragon métallique effréné animé par la folie inexpliqué que l'on ne rencontre que dans nos pires cauchemars obsessionnels. En résumé, une fantastique mise en scène (et jeu d'acteur, soit dit en passant) au service du fantastique.