Un chambara découvert une première fois en 2007 et que j'avais trouvé terriblement daté, sauvé par un fabuleux combat final. Revisionné en 2012, je l'ai grandement ré-évalué.
Il y a en fait de très beaux moments de mise en scène ; à commencer par tous les combats qui sont bouillonnants de nervosité, d'invention et d'intensité. Tsumasaburo Bando est impérial et déploie une énergie à la Douglas Fairbanks : il court, bondit, affronte des dizaines d'adversaires ou effectue d'étonnantes rotations à genoux dans des plans relativement longs, souvent dans de virtuoses travellings avec une excellente gestion de la foule. Tout ça ne manque pas de panache et d'humour comme ce combat au milieu du film où le héros est saoul et se bat en évoquant la lune et les étoiles.
La grande séquence de poursuite à pied est pour le moins particulière : beaucoup de vitalité pour un résultat à la limite du ridicule tout en étant fascinant.
Mais par contre dès que le film devient sérieux c'est assez catastrophique avec des dialogues médiocres (très redondants), une mise en scène statiques et des acteurs fort mal dirigés. Malgré sa durée de 40-50 minutes, le rythme est très inégal avec de semi-tunnels qui aboutissent heureusement sur des morceaux de bravoures éclatant.
Vu les trous et raccourcis incroyables de la narration, le film n'a du survivre que dans une version remontée.