Une histoire de Papy Brossard (500ème critique)
Tombé par hasard sur ce film, il y a bien longtemps que je n'avais pas vu un film pour un public plutôt jeune... Et puis ça me disait bien de voir un peu chez la "concurrence", de voir comment s'en sort la Warner par rapport à Disney.
Bon. Rapidement, je constate que les produits culturels sont semblables. Warner, Disney, c'est kif-kif :
1° l'amitié entre un garçon intrépide et un animal et ils vont connaître plein d'aventures sur fond d'humanisme... ou d'inconscience, on ne sait pas très bien.
2° Au bout de dix minutes de film, l'histoire s'amuse à faire le yo-yo avec nos émotions : oh un bébé guépard perdu ! oh et si on le gardait ? oh papa est malade ! oh papa est mort ! oh je suis contraint d'habiter en ville ! oh je dois abandonner mon guépard ! - cela fait beaucoup en peu de temps, beaucoup de trop par rapport au reste du film qui emprunte une voie plus initiatique.
C'est un peu Candy ou Princesse Sarah, ce petit Xan. Un pauvre pauvre choupinet.
3° La manière de raconter cette histoire est l'occasion de tous les clichés sur l'Afrique : la savane et ses animaux (vous n'échapperez à rien ni à aucun danger), le héro blanc bien peigné, le noir guerrier, les histoires ancestrales... Il manque la danse tribale et la boucle est bouclée.
Mais quoi que je dise, je me laisse prendre au jeu des bons sentiments, même si les cordes sont faciles, je reviens toujours à l'essentiel, peu importe que cet essentiel soit au Bostwana-Afrique du Sud ou en Europe. Je reviens à l'essentiel comme si j'avais une chaîne au pied et que mon autre pied ne cesse de vouloir marcher, d'agrandir le périmètre.