Dans le genre improbable, Dumb & dumber De est une merveille. Un des rares films comiques à la débilité si outrageante qu’elle en devient communicative, et que tels des gamins de maternelle, on consomme sans modération. Ce n’est pas pour son scénario, aussi improbable que décalqué sur son prédécesseur (bien vite, Harry et lloyd se retrouvent en possession d’un objet à emmener d’un point A vers un point B en faisant pleins de conneries pendant le trajet). Et même si la formule a un air de déjà vu, elle fonctionne toujours aussi bien. Du temps est passé, et cette suite n’ayant rien d’opportuniste, on se délecte de ce retour à une débilité seventies à la fois fraîche et vivifiante. Car Dumb & Dumber De donne la pêche (tout du moins aux hommes, à la sortie de la salle, beaucoup de femmes semblaient avoir détesté ou s’être ennuyé). Un vrai divertissement jubilatoire qui se consomme pour la vulgarité de ses ingrédients, et qui parvient à rester furieusement débile sans se répéter dans la connerie. A l’exception des méchants qui ont tous un air de déjà vu, nos héros sont toujours aussi attachants, et les retrouver inchangés après aussi longtemps redonne immédiatement le sourire. Avec un véritable foutage de gueule scientifique en fin de film, je ne pouvais qu’apprécier davantage (voir la science réduite à néant par la colossale bêtise de nos deux larrons, c’est au-delà de la dérision, c’est visionnaire et prophétique). C’est l’une des meilleures fins d’année cinématographique qu’on pouvait avoir !