On reprend les mêmes et en recommence... mais cette fois, c'est encore plus con !!!
20 ans après, les deux personnages les plus stupides de l’histoire du cinéma se retrouvent dans cette suite signant le retour gagnant ou pas des frères Farrely, à la recherche du succès depuis "Fou d’Irène". Le pari est en partie relevé, puisque pour les amateurs du premier et pour les amateurs d’humour gras et scato, le film n’est pas décevant. Malgré des gags parfois poussifs, et des scènes parfois peu inspirées, alambiquées dans un scénario décousu et téléphoné, le duo Carrey – Daniels et la débilité outrancière qui les caractérise fonctionne toujours à merveille. Les blagues de mauvais goût et salaces s’enchainent avec plus ou moins de réussite et certaines situations éclectiques parviennent à surpasser celles du premier opus. Je serais même tenté de dire que ce deuxième épisode surpasse le précédent de par son jusqu’au-boutisme à toujours vouloir pousser l’excès de l’ineptie à son sommet. Ce film est une véritable déclaration d’amour à la bêtise, où elle est exploitée et épuisée dans les grandes largeurs. Harry et Lloyd reflètent l’innocence et l’insouciance, le plaisir coupable de tout un chacun à vouloir braver avec démesure les codes de conduite de la société sans jamais se soucier des conséquences. L’ascension à la civilisation et à la modernité cadenassée dans un quotidien mimétique sont ici brisées par la décadence intellectuelle de nos deux protagonistes, faisant l’effet d’une bombe dans le moule de l’érudition et de la mesure. Jim Carrey et Jeff Daniels s’en donnent à cœur joie dans ce joyeux bordel, usant de leurs meilleures grimaces et de leur facilité naturelle à se fondre dans l’hébétement le plus sincère. "Dumb and Dumber De" s’octroie le luxe d’être très certainement la comédie la plus débile de la décennie, forcé de constater que de par son joli succès au box-office, ça plait aux gens.