Le premier opus m'avait totalement bluffée. Cette seconde partie m'a un tout petit peu moins convaincue.
Le film est toujours spectaculaire. La photographie demeure magnifique, les décors sont époustouflants, et on se croirait vraiment sur Arrakis. C'est une véritable ode au désert, et j'y ai senti parfois souffler un vent de Lawrence d'Arabie, un même amour des espaces. En cela c'est une réussite, car dans les livres, le désert est un personnage à part entière, il imprègne tout, comme les vers. Les costumes sont tout aussi réussis, et l'univers des Harkonnens notamment est particulièrement bien rendu. D'ailleurs, les acteurs sont vraiment puissants et leur choix totalement judicieux. Mention spéciale à Feyd Rautha, juste incroyable de perversité tranquille.
Il faut dire que cette partie de l'histoire est difficile. Car il s'agit de voir un jeune homme bien devenir malgré lui quelqu'un d'autre. Et de voir une promesse d'avenir meilleur devenir une promesse de terreur universelle.
Je pense que j'ai bloqué avec Stilgar, qui devient trop rapidement un fanatique sans cerveau. Superbe fanatique certes, mais quand même. Et le choix de faire parler Alia dans le ventre de sa mère est assez déroutant. Il est possible au cinéma de rendre plusieurs années en quelques images, cela aurait moins dénaturé la suite.
Par contre j'ai été agréablement surpris par la montée en puissance du personnage de Chani, féministe, intense, portée par des convictions personnelles qu'elle n'hésite pas à défendre même face aux hommes qu'elle aime.
Et c'est bien là qu'on ressent à l'image l'amour du réalisateur pour cette oeuvre magnifique. Certes il l'adapte très légèrement, mais c'est son droit. Et surtout, loin de mettre en avant les effets spéciaux, il les met au service de l'histoire. Et c'est un pari réussi.
Vivement la suite! Et en attendant, je vais relire le cycle pour la.... bon quand on aime on ne compte pas!