Denis Villeneuve continue de confirmer film après film qu'il faudra compter sur lui pour marquer le cinéma grand spectacle.
Un type de cinéma très graphique, qui mise sur les plans larges, la photographie et les décors futuristes mais réalistes.
Le genre de film à voir dans une salle de cinéma. À fortiori lorsque l'on entend le travail dantesque fait sur le son.
Certes, Hans Zimmer signe une bande son de qualité même si un peu trop omniprésente mais je vise là plutôt les bruitages ou le fond sonore.
Un article du Monde sur ce film était intitulé : "Comment créer le son d'un monde qui n'existe pas ?". Ce titre résume parfaitement le travail dantesque qu'a effectué l'équipe sonore.
Au-delà de ça, évidemment, nous ne pouvons pas omettre les décors impressionnants avec des effets spéciaux très convaincants, des costumes vraiment bien pensés (que ce soit les armures sophistiquées des Arkonnen ou les habits plus sobres des Fremen) et un beau casting.
Les presque 3 heures passeront en un clin d'oeil grâce à un rythme prenant.
Enfin, au rayon des critiques que l'on pourrait émettre, l'omnipotence de Paul Atréides se fraye un bon chemin : tout est trop facile pour lui, il réussit tout et avec la manière. Difficile de craindre pour lui dans ces conditions.
Dommage car le scénario porte une critique intéressante, même si peu subtile, sur l'utilisation de la religion à des fins politiques. On a peu vu ce sujet dans des blockbusters récemment.
Bref, Villeneuve a réussi là où Lynch avait échoué. Chapeau bas.