Dylan Dog est un personnage de bandes dessinées italiennes, les fumettis, créées par l'écrivain Tiziano Sclavi, dans lesquelles un détective privé ex-policier et un ex-alcoolique menaient des enquêtes sur des cas qui touchent le surnaturel et l'horreur. Lorsque les américains ont décidé d'en faire une adaptation cinéma, les fans avaient de quoi avoir peur surtout lorsque dès le départ ils ont décidé de changer un peu le matériel de départ. Il y avait de quoi...
Ne connaissant pas le matériel d'origine, je me fie à ce que j'ai pu lire ci et là en ce qui concerne les différences. Premièrement, l'histoire se situe aux Etats Unis, plus particulièrement à la Nouvelle Orléans, il faut bien américaniser la chose... Mais c'est apparemment surtout le coéquipier du héros, un ex alcoolique qui est remplacé dans la série par une sorte de petit rigolo qui va rapidement devenir zombi qui va être à la base de quasiment tous les petits moments censés être comiques, censés car autant certains arrivent à faire sourire, beaucoup d'autres tombent complètement à plat.
Et c'est bien le gros problème de cette adaptation de Dylan Dog, le rythme nonchalant du film, même parfois un peu trop lent, aurait du être boosté par les scènes funs et ce n'est pas vraiment le cas. Les différentes tentatives sont ratées (le coup du bras noir greffé sur un zombi blanc,...) mais malgré tout on sourit sur quelque chose dont ce n'était pas le but premier : les maquillages. Je ne connais pas le budget du film mais le bestiaire a l'air d'être tout droit sorti d'un mauvais épisode de Buffy contre les Vampires, plus particulièrement les loups garous et les vampires qui sont moches comme tout. Mis à part le personnage de Gabriel incarné par un Peter Stormare excellent, on ne croit pas une seconde à cette cohabitation de monstres en milieu humain, mais la palme de la laideur revient sas aucun doute au spécimen de la scène finale, complètement raté aussi bien dans son allure générale que dans les effets spéciaux lorsqu'il déploie ses ailes. Tellement raté qu'il aurait pu se retrouver au générique de certaines productions Asylum. Ca nous permet au moins de finir le film le sourire aux lèvres...
En fait, même si c'est son personnage qu'on retiendra, Brandon Routh (la série Chuck, Superman Returns) tire son épingle du jeu en détective. Son visage mono-expressif colle bien à son rôle de détective complètement blasé depuis l'évènement tragique qu'il a subit (le meurtre de son ancienne petite amie), et finalement, on suit sans déplaisir ses péripéties au pays des vampires et autres lycans sans vraiment comprendre pourquoi tant le film est bancal sur bien des points. Certaines scènes d'actions sont plutôt sympathiques, mais c'est plus l'ambiance générale du film avec sa bande son réussie, et ce rythme lent pas si déplaisant au final. Pas de quoi fouetter un chat non plus...
Une personne qui ne connait pas le fumetti d'origine devrait bien plus apprécier le film que quelqu'un qui a grandi avec et ça se vérifie très facilement dès qu'on parcours un peu les différents avis qui trainent ci et là sur internet. Quoi qu'il en soit, Dylan Dog : Dead of Night est loin d'être un grand film, on est plus proche du film moyen, involontairement rigolo par moments.