Un court métrage daté de 1981, on est en pleine guerre froide, Bretislav Pojar est tchèque, et il travaille ici en collaboration avec l’Office du cinéma canadien. Le film est marqué par ce contexte, et formule un message clair présenté de façon assez peu subtile. Et en même temps, ça n’est pas facile dans un court métrage. Il s’agit ici de nous montrer comment on manipule l’opinion. Le début est lent et assez ennuyeux, puis tout se précipite, et on voit mieux où veut en venir Pojar. Dans un premier temps, celui qui ne voit pas les choses comme tout le monde est perçu comme un fou, un médecin arrive et le remet sur le droit chemin. On voit qu’il n’y a pas de discussion ou de divergence possible, et la foule chante en chœur. La rééducation est alors individuelle, c’est assez facile. En revanche, quand arrive le roi et qu’il veut convaincre les habitants que son point de vue est le bon, il se rend compte que son propos ne suffit pas, alors il flatte le peuple dans le sens du poil avant d’utiliser la répression pour arriver à ses fins. La force au service de l’obscurantisme.
A noter que le perroquet permet de finit le court métrage sur une touche un peu plus drôle. Un perroquet finalement plus intelligent que les autres, qui comprend plus vite comment il doit s’adapter pour échapper à la trique…
Bref, un film qui nous paraitrait aujourd’hui peu utile, si la liberté d’expression n’était pas attaquée…