L'oreille cassée
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Qu'on puisse avoir comme seule ambition l'austérité me dépasse. Le problème d'un film qui passe presque deux heures à mollement décrire un ciel gris, c'est qu'il est lassant et prévisible, surtout quand sa mise en scène est incapable de véritablement s'emballer même dans ses derniers mouvements. C'est con mais c'est pauvre, tout simplement.
Résultat on est face à une eau calme où il n'y a rien à voir et où on ne nous laisse rien voir, vu que tout le film est plongé dans une obscurité numérique percée de lumières artificielles qui bavent, ce qui est un choix radical mais finalement simple (quand on voit rien ça peut pas être moche, sauf que si car je trouve justement la photo numérique assez crade, et les sources de lumière donnent assez peu de couleurs à l'image, tout reste bêtement sombre). Au début j'espérais que le film serait muet, ou au moins très silencieux et planant, mais même ces éléments tout trouvés et en parfaite adéquation avec ce qui semble être le projet du film sont relativement ratés, car l'ensemble demeure trop dialogué pour rien (tout se tient très bien dans les longues séquences non-parlées) et trop haché pour laisser aux images le loisir de s'imprimer. J'ai rarement l'impression de perdre mon temps devant un film.
Nonobstant très bon chat et très bon thème musical, même si que fait Warren Ellis dans cette sauce ?
Créée
le 10 févr. 2023
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