An echo of a distant time...
Un père et son fils arrivent dans une maison de campagne au bord d'un lac qu'ils ont loué pour y passer des vacances tranquilles. Sauf que ce qu'on découvre vite, c'est que le père est en fuite après avoir perdu la garde de son fils, et qu'il l'a "kidnappé" à son insu en lui promettant des vacances à la campagne, puis un retour à la maison impossible. Et tout se passe relativement bien... Jusqu'à ce que des bruits étranges se fassent entendre dans la maison, et que des cauchemars "aquatiques" ne viennent perturber le sommeil du père.
Bref, le point de départ classique de ghost story avec un aspect familial pas vraiment différent de ce qu'on peut trouver d'habitude dans ce genre de productions (dans le cinéma nippon en particulier). Le gros problème avec cet Ekko c'est justement qu'à l'instant où on découvre que la nuisance est liée à un gosse cadavérique avec un ciré jaune et qu'il y a eu un truc pas net dans la baraque il y a vingt ans, les habitués du genre n'auront plus aucune surprise quant à la fin. D'ailleurs le réalisateur doit s'en être rendu compte, et il a décidé du coup de prendre l'histoire non pas comme celle d'un film fantastique, mais plutôt comme un drame, nappé de scènes horrifiques aquatiques à la Dark Water. Donc de centrer l'histoire principalement sur rapport affectif entre le père et le fils dans leur fuite de la civilisation, qui se dégrade à mesure que le passé du père refait surface à cause de la baraque, et de l'intrusion amicale d'une (très) jolie jeune femme ayant reconnu les fugitifs.
Et au final il ne se passe pas grand chose, ça donne un drame de vacances à la photo un peu trop ensoleillée assez curieux où tout ce beau monde court gentiment à sa perte, porté par un trio d'acteurs plutôt bons dont Kim "Pusher" Bodnia qui a l'air d'avoir pris vingt ans et troqué ses biceps contre un seau de lard pour nous jouer un petit policier vieillissant à cheveux gris à l'exacte opposée de son rôle chez Winding Refn. Ça surprend un peu au début mais on s'y fait, en plus dans le rôle de la charmante demoiselle à ses côtés on peut admirer la très jolie Stine Fischer Christensen, ce qui n'était pas pour me déplaire. Et le gosse n'est pas insupportable, ça arrange bien les choses.
Un petit film prévisible et pas toujours très original, mais plaisant avec de vrais bons moments notamment dans les passages fantastiques (avec une apparition étonnante de Peter Stormare). Rien de transcendant mais bon, une heure vingt ça passe vite.
