Lupin et la Dot rêvée

Arrêtée après une troisième saison peu appréciée, la série "Lupin III" est alors revenue sur le grand écran avec un quatrième long-métrage à la production aussi chaotique (ou presque) que L'Or de Babylone. Confié à Ozeki Masayuki, qui n'avait à son actif que quelques épisodes de "Albator", Le Complot du Clan Fuma se voit sujet à des restrictions budgétaires importantes, ralentissant la réalisation et empêchant même les doubleurs originaux de revenir.

Principalement animé par la même équipe que Le Château de Cagliostro (soit des fidèles de Miyazaki), le film frappe très vite aux yeux de par son chara-design plus proche des récents films Ghibli, certes moins fidèle à celui imaginé à l'origine par Monkey Punch mais bien plus agréable à l’œil. Le scénario, toujours aussi rocambolesque, fait également fi des précédentes frasques teintées de science-fiction et se concentre sur une course au trésor mouvementée où Goemon et sa nouvelle promise voleront parfois la vedette à notre cambrioleur préféré.

On explore donc ici un peu plus le personnage mystérieux de ce samouraï porté sur les traditions anciennes à travers un traitement inédit et bienvenu tandis que l'Inspecteur Zenigata, au détour de quelques séquences, semble prendre conscience de la bonté naturelle de son ennemi juré, Lupin étant aussi bien un filou pas friand de la loi qu'un ami fidèle capable d'aider son prochain. Particulièrement drôle et dynamique en dépit de sa courte durée, Le Complot du Clan Fuma vaut surtout pour son scénario simple mais efficace et son animation exemplaire. Probablement l'un des meilleurs longs-métrages consacrés au petit-fils de notre Arsène Lupin national.