C'est très bien animé, ça tente de marcher dans les pas de Cagliostro, avec une petite fille riche qu'il faut protéger.
Le film prend toute de même des partis pris un peu trop sérieux pour son propre bien :
- l'essentiel de l'action se passe à l'intérieur de la tour Douglas, un gigantesque complexe d'un kilomètre de haut. Cela manque un peu de variété. Dommage, car on commençait à Rio et dans une île-prison au milieu de l'Amazonie, ça partait bien.
- Le scénario se prend trop au sérieux pour son propre bien, à essayer de brasser des thématiques multiples. Il y a un financier qui veut devenir politicien, sorte de mélange de Nixon et de Trump, emporté par l'hybris de sa tour. Il y a un chef de secte, qui veut mettre la main sur les pages de Nostradamus qui lui manquent, et qui contrôle les gens avec des bracelets. Il y a un mercenaire sadique, qui pourrait être intéressant mais n'est jamais développé. Il y a de la réalité virtuelle (aucune idée de la raison), et bien d'autres choses. Il y a un peu trop de personnages, et paradoxalement on a l'impression que le méchant est absent une grande partie du film.
- ça parle beaucoup. Il y a pas mal de pathos et pas assez de poursuites en véhicules, ou alors elles ne sont pas mémorables.
- Souvent on trouve dans les Lupin du fantastique autour de l'artefact. Ici, il s'agit juste des pages d'un vieux livre qui finalement ne joueront aucun rôle déterminant dans la résolution de l'intrigue. C'est un peu frustrant.
Dommage, car le design des personnages est réussi, tout comme l'animation (le plus réussi, ce sont des sensations de vertige liées à la tour), mais le film est un peu à l'image de son générique de fin : un peu barbant.