Tout ou rien...
C'est ce genre de film, comme "La dernière tentation du Christ" de Scorsese", qui vous fait sentir comme un rat de laboratoire. C'est fait pour vous faire réagir, et oui, vous réagissez au quart de...
Par
le 6 sept. 2013
56 j'aime
10
Long-métrage d'animation de Kazuhiko Kato (Monkey Punch) et Jun Kawagoe (1996)
L'histoire est inutilement alambiquée, avec une narration qui ne s'embarrasse pas d'exposition et fait parfois les choses à l'envers, mais cet épisode a tout de même quelques avantages pour lui :
- il a été réalisé par Monkey Punch lui-même.
- il comporte deux méchants vraiment réussis : Crysis, l'homme de main aux cheveux blancs qui rappelle Martin Landau et d'autres méchants de Hitchcock ; et Kubikari, potentat et chef de junte de l'improbable royaume de Kuzu, melting pot d'Asie Centrale, de Pacifique sud et de Turquie. Ces deux hommes mènent la vie dure à Lupin et ont une cruauté très premier degré.
- L'action prime ici sur l'humour, et on a même droit à une scène où Zenigata se débarrasse de brutes qui cherchent à l'intimider de manière tout à fait dur-à-cuire, ça change un peu. Et Lupin tue sans états d'âme quand il le faut, ce n'est pas vraiment l'ambiance Cagliostro.
Il y a en revanche moins de loufoquerie et d'érotisme mutin, et c'est un peu dommage, j'aime bien le côté léger de la série. Par ailleurs on a l'impression que la situation n'avance pas beaucoup entre le début et le dénouement. En gros, toute l'histoire tourne autour d'une salle située sur une île artificielle que chacun souhaite pénétrer car s'y trouverait un formidable secret. Le film montre plusieurs tentatives, c'est un peu laborieux.
(Le secret concerne des nanomachines. Après la destruction de leur chambre de commande, elles se transforment en poussière d'or, pour la plus grande joie de nos héros. Un des seuls films où nos quatre héros partent tous ensemble avec le trésor, autant que je sache).
J'ai bien aimé cette idée du fils du roi que tout le monde croit mort et qui referait surface pour déclencher une révolution. La manière dont l'idée est traitée rappelle le trop méconnu Under fire.
La musique est peu mémorable, elle fait plutôt dans l'ambiance, dommage.
Bref, un Lupin un peu plus premier degré que d'habitude, globalement bien réalisé et animé mais le grain de folie n'est pas du côté des personnages, mais plutôt dans l'intrigue, et c'est un peu perturbant...
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Le directeur de prison a une petite moustache
Créée
le 20 oct. 2024
Critique lue 9 fois
Du même critique
C'est ce genre de film, comme "La dernière tentation du Christ" de Scorsese", qui vous fait sentir comme un rat de laboratoire. C'est fait pour vous faire réagir, et oui, vous réagissez au quart de...
Par
le 6 sept. 2013
56 j'aime
10
Milieu des années 1970 dans la banlieue de Seattle. Un mal qui se transmet par les relations sexuelles gagne les jeunes, mais c'est un sujet tabou. Il fait naître des difformités diverses et...
Par
le 24 nov. 2013
43 j'aime
6
"Crossed" est une chronique péchue, au montage saccadé, dans laquelle Karim Debbache, un vidéaste professionnel et sympa, parle à toute vitesse de films qui ont trait au jeu vidéo. Cette chronique a...
Par
le 4 mai 2014
42 j'aime
60