Un présupposé original : un autre voleur renommé, Mark, vient de mourir. Dans son testament, il lègue à Lupin un diamant légendaire, qui n'a pas de valeur intrinsèque, le Trick Diamond. A une condition : Lupin a sept jours pour restituer des objets d'art volés par Mark. Zenigata est donc fort perplexe de courir après un Lupin qui... ramène des objets.
C'est un épisode qui reprend tous les ingrédients de la série à la veste rouge : une ambiance décontractée aux quatre coins de l'Europe, un Zenigata qui fournit des moments de comic relief qui rappellent beaucoup Buster Keaton (le running gag du mur qui lui tombe dessus et dont il échappe par une fenêtre), une Fujiko qui non seulement manipule, mais participe à l'action (toujours bienvenu, ça !), des retournements de situation assez erratiques.
Du côté des plus, un script qui donne la part belle dans la dernière partie à la cathédrale de la Sagrada Familia de Gaudi (vraiment détaillée dans de longs plans, on sent que les artistes vibraient). Des méchants qui sont émouvants dans la dernière longueur. Un itinéraire européen sympathique, de Rome en passant par Venise, Berlin, Copenhague. Tout le monde a droit à son moment de bravoure, avec un Goemon qui pour une fois est blessé (!) et un Jigen redoutable. Il y a des morts.
A noter qu'on est au début d'internet : on s'envoie des mails, et on a un Nokia. La Russie sort de la cuisse de l'URSS, avec le développement de sa mafia (une allusion bizarre à la Glasnost m'a rendu perplexe). Des poursuites bien menées mais sans grande originalité.
Du côté des moins, une OST un peu moins inspirée que d'habitude, avec ce thème principal qui pille allègrement le thème de James Bond et Feeling Good de Nina simone (à une note près pour éviter le plagiat). Décevant de la part d'un compositeur si funky. Et une chanson de fin en français (chantée visiblement par une Japonaise).
Un Lupin très honnête, il vaut le détour.